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Roland Menard (c) D.R. ROLAND MENARD
Acteur
Par François JUSTAMAND
Un grand remerciement
à Roland Ménard
pour son aide précieuse


Roland Ménard fait partie de ces bons comédiens qui se sont fortement impliqués dans le doublage des films et séries TV. Dans ce domaine, il est un de ces rares professionnels que l’on peut qualifier de « pointure ».



PORTRAIT

  Le Plus Grand Chapiteau du monde (c) D.R.

Roland Ménard est né le 24 août 1923 à Puteaux. À 19 ans, il étudie à la Sorbonne pour devenir professeur de français. Un jour un camarade lui a propose d’aller « squatter » un cours de théâtre dirigé par Georges Rollin. Il se pique au jeu.

Après la guerre, il devient journaliste à la Radio Diffusion française, un service qui émettait en direction de l’Amérique du Nord. Il joue aussi dans des dramatiques radio conçus par Pierre Grimblat. C’est à cette époque que Mme Perrin, une célèbre monteuse de cinéma et de doublage, entend sa voix à la radio et le contacte pour lui proposer de faire de la synchro.

Roland Ménard commence le doublage au tout début des années 50, pour des films de la MGM ; il double alors Stewart Granger dans des films de cape et d’épée. Le plateau était dirigé par Gérald Devriès et il se rappelle qu’à cette époque la technique actuelle de la bande-rythmo n’existait pas et que le texte à jouer était fixe sous l’image. On appelait cela : faire des doublages « à l’image ».

Scaramouche (c) D.R.

Autre souvenir : quand il a prêté sa voix, en 1953, à Cornel Wilde dans Sous le plus grand chapiteau du monde, André Gerbel, le directeur de plateau, faisait répéter aux comédiens le texte de chaque séquence à doubler pendant une semaine. Une méthode de travail comparable au théâtre.

De par sa bonne diction et sa voix plutôt suave, il a souvent doublé des séducteurs à l’écran (liste non exhaustive) : Robert Taylor dans Ivanhoé (1952), Stewart Granger dans Scaramouche et Le Prisonnier de Zenda (1952), Robert Cummings dans Le Crime était presque parfait (1954), Glenn Ford dans Graine de violence (1955), John Gavin dans Spartacus (1960), Guy Williams dans Zorro (1960), David Niven dans Ne mangez pas les marguerites (1960) et Mort sur le Nil (1978), James Mason dans Marseille Contrat (1974) et Meurtre au soleil (1981), Max Von Sidow dans Jamais plus jamais (1983) et bien sûr Marcello Mastroianni dans La Dolce Vita (1959), La Nuit (1961), Les Yeux noirs (1986), etc.