On choisit ses copains mais rarement
sa famille, disait le chanteur. Dans le cas de Sofia Coppola,
la rengaine tombe plutôt bien. Fille de Francis Ford, petite
fille de Carmine, cousine de Nicolas Cage, la petite Sofia
naît à New York en 1971. L'année suivante, première expérience
cinématographique : d'aucuns diront qu'elle est assez anecdotique
puisqu'elle joue le rôle du bébé baptisé dans le premier
volet du Parrain, réalisation de papa, mais un début
est un début, et en l'occurrence, il compte... Rebelote
deux ans plus tard puisqu'elle fait figurante dans Le Parrain
II, jouant le rôle d'une immigrée italienne. Et ainsi de
suite pour plusieurs réalisations paternelles dans lesquels
Sofia tiendra des rôles mineurs, souvent créditée sous le
sobriquet de « Domino » (The Outsiders, The Cotton Club
,Rumble Fish).
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C'est en 1990 que la carrière de
Sofia prendra un premier tournant. Le chantier du Parrain
III est lancé et une jeune fille doit interpréter la
fille de Michael Corleone (Al Pacino). Winona Rider refuse
le rôle (à cause d'une grippe !), qui est finalement confié
à Sofia. Dans un film supervisé par la famille Coppola (en
plus de Francis Ford réalisateur-producteur-scénariste,
Carmine signe la bande son) Sofia est vivement critiquée
pour ses piètres qualités d'actrice, et le « pistonnage
» évident pour obtenir le rôle agace les observateurs. Elle
s'éloigne donc du cinéma un temps pour se consacrer à ses
études d'Arts Plastiques au California Institute of the
Arts. Styliste et photographe renommée en Californie, elle
assiste Karl Lagerfeld et perce dans le monde de la photographie
de mode. Elle revient au cinéma à la fin des années 90 en
réalisant un premier court-métrage (Lick the stars)
puis en se lançant dans un projet qui marquera son époque
: The Virgin Suicides.