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Clément Sibony (c) Isabelle Vauthier CLEMENT SIBONY
Acteur
Par Laetitia HEURTEAU
Photo d’Isabelle VAUTHIER


DANS LE CARNET DE NOTES DE CLEMENT SIBONY…


Spéculons, oui, spéculons un peu sur ce que contiendrait ce fameux carnet de notes dont Clément Sibony nous avoue l’existence, depuis qu’il joue aux côtés de Clotilde Courau et Judith Magre, dans la pièce de George Bernard Shaw, La Profession de Madame Warren, actuellement à la Comédie des Champs-Elysées : « J’avoue que ma seule expérience de théâtre, qui était un monologue, diffère bien d’aujourd’hui où je me retrouve face à des gens comme Jacques Boudet, ou Judith Magre qui ont été très généreux avec moi, me parlant, me donnant des tuyaux, des petites choses. Eh bien, j’en profite pour me nourrir de ça, d’où le carnet de notes ! C’est quand même très agréable de croiser la route de gens comme Judith, qui est un monstre sacré ! »

  Supernova (c) D.R.
Jacques Boudet, que le grand public a découvert dans les films de Guédiguian, fait remarquer justement à Clément Sibony « que quand on a quelque chose d’évident à jouer, il faut aller vers son contraire. C’est vrai que c’est bien parce que c’est comme ça qu’on évolue aussi parfois dans la vie : parfois on réagit d’une certaine une manière et après on se dit que l’on n’aurait jamais pensé l’avoir pris comme ça. On se surprend. Je crois qu’il faut toujours chercher et ne jamais s’arrêter au premier choix… »

Pas facile, en effet de se lancer à corps perdu dans un rôle au théâtre, quand on vient en premier lieu du cinéma. « J’ai toujours voulu faire du théâtre. J’ai passé pas mal d’auditions où l’on me disait : « Vous n’avez pas fait le Conservatoire, vous n’avez pas fait Blanche, vous n’avez pas une articulation parfaite, votre voix, c’est pas encore ça. » Alors, je leur répondais : « Je ne suis jamais monté sur scène alors comment voulez- vous ? C’est normal. Ce n’est pas inné. » Et à force de dire que je voulais faire du théâtre, une amie m’a donné un texte qui s’appelait Le Phare. C’était un monologue. Je l’ai joué. J’ai trouvé un producteur et le metteur en scène, Nicole Aubry, qui a bossé vingt ans avec Peter Brook, travaille maintenant avec Irina Brook, une femme exceptionnelle. Elle conçoit le théâtre comme moi je le conçois… »