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Osmose (c) D.R.
Au théâtre, Clément Sibony croit avant tout au personnage et part du principe que tout est dans le texte et qu’il faut ensuite fouiller, explorer. « Comment ? Avec Irina Brooke, par exemple, on a fait beaucoup d’improvisations, en s’appuyant sur le texte, mais sans trop le travailler à l’aide de beaucoup d’impros avec le corps, plein de choses… Et petit à petit, on s’est rapproché du texte, en le possédant. Pour La Profession de Mme Warren, c’était plus quelque chose de cérébral où Michel Fagadau nous a davantage parlé individuellement au début, en nous disant les enjeux des personnages : d’où ils viennent, leurs motivations, les objectifs, c’est important aussi… mais c’était quelque chose de plus cérébral. Moins dans l’expérimentation. Deux manières différentes d’aborder le personnage mais au final, il faut le reconstruire tous les soirs ! » Et sur scène, Clément Sibony retrouve Clotilde Courau, « si généreuse en émotions », avec qui il a déjà travaillé au cinéma, notamment dans Promenons-nous dans les bois (2000).

Curieusement, c’est de la même façon au cinéma que sa carrière d’acteur a débuté, c’est-à-dire par ce fameux coup de fil d’une amie : « J’ai commencé à jouer l’âge de quatorze ans, par chance. J’avais une copine qui m’a appelé, me disant : « Ecoute, ma mère a entendu une annonce à la radio pour un casting. Ils cherchent un mec de ton âge, brun. Elle a relevé le numéro et a pensé à toi. Appelle ! » J’ai appelé, ai passé le casting et  eu le rôle. Ca m’est tombé comme ça un peu dessus ! » Dès lors, on retrouve Clément Sibony dans de nombreux téléfilms et courts métrages. Le bac en poche, il s’inscrit à L’Atelier international de Théâtre, chez Blanche Salares, qui s’inspire un peu de la méthode de l’Actor’s Studio, puisque Blanche était une élève de Strasberg. Et ensuite, au bout d’un an et demi d’école, il décroche son premier rôle important dans Déjà Mort d’Olivier Dahan. « J’éprouve beaucoup de tendresse à l’égard des personnages que j’ai incarnés et quand je pense à Andréa dans Déjà mort, je crois que je ne le jouerai plus du tout de la même manière à présent : il était très naïf, très dur et j’aurais pu chercher d’autres choses, mais c’était la première fois que j’avais à interpréter un rôle sur la longueur, alors on voit un peu les faiblesses, et c’est touchant. » Et parlant de sa collaboration avec Olivier Dahan, Clément Sibony déclare : « Olivier Dahan est quelqu’un qui ne communique pas facilement, et en même temps il a une sorte de confiance qui fait qu’on se sent complètement libre. Il ne dit pas grand-chose, mais pose un regard hyper bienveillant sur ses acteurs et ses personnages. »

  Le Grand Rôle (c) D.R.
Autre étape importante dans son parcours cinématographique, souvent parsemé de rencontres avec de jeunes réalisateurs, son interprétation de Stan, apprenti comédien dans L’Envol de Steve Suissa, qu’il retrouve cette année dans son second long métrage Le Grand Rôle, présenté cette année au festival de Paris : « Steve Suissa est presque trop généreux : il nourrit, il balance, il parle, il donne dans l’affection et après, on est tellement nourris qu’on a quasiment plus rien à faire, ni à chercher. »