Au milieu de tous ces « vieux »
du cinéma, elle passait pour une ado. Zoé adore l’humanité
quand elle déborde comme ça…chez Esposito, qui travaille actuellement
à l’adaptation cinématographique de Toute la beauté du
monde, roman d’une histoire d’amour un peu naïve, elle
a apprécié la manière de voir. Rare de trouver un homme qui
connaît bien les coulisses du show-business, et qui a su garder
un regard frais et léger sur le monde. Finalement, le script
est secondaire, quand on sait que ce qui compte derrière une
œuvre, ce sont les hommes qui y ont mis leur cœur, les relations
qu’ils parviennent à nouer au sein d’une équipe de tournage
où se mélangent techniciens, comédiens et artistes en tout
genre. Zoé n’admire pas les gens pour leurs prestations d’acteurs,
mais pour ce qu’ils sont. Si le cinéma peut procurer du rêve,
il n’en a jamais été un pour elle. Entre son copain lui aussi
comédien, son frère électricien sur les plateaux, ses parents
qui l’ont vu galérer et sa mère qui n’a de cesse de la critiquer,
impossible de prendre la grosse tête et de rêver de paillettes.
Zoé est attachée à la réalité, et la seule chose qui puisse
lui faire perdre pied, c’est encore l’amour, une passion de
tous les jours et qui la fait vire. Des modèles ? Ils
sont encore à créer, même si elle avoue rencontrer sans cesse
des gens uniques, inattendus, ici ou là.
Tout l’art de Zoé Félix tient peut-être dans cette vertueuse
simplicité, à laquelle elle ajoute un sourire, car, reconnaît-elle
séductrice, « ça plaît toujours ». Elle doit
son corps de déesse à la même étoile. La danse, elle ira demain,
ou jamais : « le culte du sport me gonfle ».
Pour ne pas jouer les belles nanas froides, elle accentue
un naturel sympathique et met toute son énergie à créer l’échange,
puisque tout est là. « Du coup, je fais la bise à
tout le monde sur les tournages ! » Humaine,
Zoé a des scrupules à faire attendre un chauffeur, à demander
qu’on lui serve un café. Si il faut jouer des coudes et faire
de son métier une bataille, Zoé attendra, loin des rivalités,
discrète mais pas figurante, avec son naturel un peu optimiste,
limite opportuniste, qu’on comprenne que son atout premier
c’est d’être Zoé tout court.
2004Toute la beauté du monde
de Marc Esposito avec Marc Lavoine 2003 Osmose
de Raphael Fejto avec Romain Duris, Clément
Sibony 2003L'Incruste,
fallait pas le laisser entrer ! de C. Julius,
A. Castagnetti 2002 Le Coeur des
hommes de Marc Esposito avec Gérard Darmon 2002La Beuze
de François Desagnat, Thomas Sorriaux avec Michaël
Youn 1997 Dejà mort
d'Olivier Dahan avec Romain Duris, Benoît
Magimel