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La scène se passe dans une rue ensoleillée
de Levallois-Perret. « On circule ! »
crie la réalisatrice du Juge est une femme alors
que j’aperçois, sortant de la boulangerie un éclair au café
à la main, le sourire poupon d’Alexandre Brasseur. On l’appelle
Alex, comme les garçons qui ne font pas peur et qui vous
semblent familiers avant même qu’on leur ait adressé la
parole. Le fils de Claude Brasseur vient de faire ses preuves
à l’affiche de son premier long métrage : dans Les
Textiles de Franck Landron, une comédie sur le dérapant
sujet du nudisme, il incarne le mari de Barbara Schultz.
Et le succès allant toujours de pair, il vient de terminer
le tournage du Plus beau jour de ma vie de Julie
Lipinski où il joue avec Hélène de Fougerolles et Jonathan
Zaccai le rôle d’un jeune homme infidèle. « J’ai
adoré l’ambiance de ce film, la réalisatrice et les acteurs
formaient une bande de jeunes qui s’entendaient vraiment
bien : Julie, la réal, ou Elise des Robins des Bois,
ont mon âge, trente et quelques». A Noël, on pourra
aussi le voir sur les écrans à l’affiche de Quand les
anges s’en mêlent, une autre comédie de Crystel
Amsalem, avec entre autres Laurence Cote, où il incarne
« un médecin juif ashkénaze ». Exit alors
les séries télévisées ? Alexandre Brasseur ne se paie
pas encore le luxe, après des longs mois de chômage où il
a cru devenir dingue de ne pas travailler, de dire non à
quoi que ce soit : « tout m’intéresse, j’adore
faire mille choses en même temps ». Claude Brasseur
l’expérimenté pose de temps à autre son regard de père sur
le travail d’Alex, plutôt bienveillant...Chez les Brasseur,
le cinéma, c’est bien plus qu’une religion. « Dans
la famille, on est dans la roulotte depuis 1820 alors les
plateaux, je connais. Petit, je voyais les tournages
comme un joyeux bordel, aujourd’hui, je comprends que chacun
y joue un rôle précis et que tout y est millimétré ».