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JOURNEE BUÑUEL
Samedi 8 février
Élevé chez les jésuites, puis compagnon des surréalistes, Buñuel dynamite l’ordre bourgeois et ses liens avec l’Église dans une charge provocatrice qui se prolongera tout au long de son œuvre. C’est qu’il ne s’agit pas d’une simple révolte : comme l’ont écrit les surréalistes dans un manifeste pour sa défense, "Buñuel a formulé une hypothèse sur la révolution et l’amour qui touche au plus profond de la nature humaine". Cette hypothèse ne l’a pas quitté, depuis L’Âge d’or, violence blasphématoire faite au regard du spectateur pour déchirer le voile. Dénonçant l’hypocrisie des valeurs chrétiennes, Buñuel disait : "Il faut chercher Dieu en l’homme".

A savoir : Jean-Claude Carrière, écrivain, scénariste, a travaillé avec Louis Malle, Miloš Forman, Marco Ferreri, Jean-Luc Godard, Andrzej Wajda, Pierre Etaix, et bien sûr Luis Buñuel, dont il fut le principal collaborateur pour ses six derniers films. Il présentera à 19h00 La Voie lactée.


JOURNEE ROSSELLINI
Vendredi 21 février
À la fois matérialiste et chrétien, maître du néoréalisme mais aussi subtil analyste de la vie de couple, cinéaste "éducateur" qui savait être lyrique, Roberto Rossellini s’est interrogé sur la place de la foi, et de la liberté qu’elle procure, dans le monde moderne. "Quand on parle de la liberté, la première chose que l’on ajoute c’est : "la liberté, oui, mais dans une certaine limite". On refuse la liberté abstraite puisque c’est un rêve qui serait trop beau. C’est pourquoi je trouve dans le christianisme une force immense : c’est que la liberté est absolue, vraiment elle est absolue, selon moi." Roberto Rossellini

A savoir : Michel Serceau, critique, auteur de Roberto Rossellini (Édition du Cerf, 1986), présentera à 19h00 Europe 51.


JOURNEE DREYER
Vendredi 28 février
Les vingt dernières années de sa vie, Carl Theodor Dreyer eut à cœur le projet de réaliser une vie du Christ, Jésus juif, qui ne vit malheureusement jamais le jour. Cependant, tout au long de sa carrière, le thème de la foi habite son œuvre, soit pour dénoncer l’intolérance religieuse (Jour de colère ou La Passion de Jeanne d’Arc) soit pour exalter la puissance de la croyance en Dieu, jusqu’au miracle (Ordet). À la foi austère et inspiré, le réalisateur danois a parfois été qualifié de "spiritualiste".

A savoir : Jean Collet, professeur, critique à la revue "Études", auteur de Après le film (Aléas, 1999) viendra présenter à 19h00 Ordet.


JOURNEE BRESSON
Vendredi 7 mars
Adaptateur à deux reprises de l’écrivain catholique Georges Bernanos (Les Anges du péché puis Journal d’un curé de campagne), ce cinéaste du dépouillement et de l’abstraction a développé tout au long de son œuvre une thématique de la rédemption et de la grâce : "C’est l’intérieur qui commande" précise-t-il.

A savoir : Gérard Mordillat, romancier et cinéaste, réalisateur avec Jérôme Prieur de Corpus Christi, grand admirateur de Bresson, viendra présenter à 19h00, le dernier film du réalisateur français, L’Argent.


SOIREE PASOLINI
Mercredi 5 février à 19h et à 21h
Son œuvre, dérangeante, et belle, est comme un cri de souffrance. Elle s’achève avec son sordide assassinat sur une route de la banlieue de Rome. Il y a ainsi chez Pasolini quelque chose qui s’apparente à la figure du martyr – entre christianisme et marxisme. Dédiant son Évangile selon Matthieu au pape Jean XXIII, Pasolini se voit même décerner le prix de l’Office Catholique du cinéma quelques années plus tard pour Théorème, qui scandalise cependant une partie de l’opinion chrétienne. "En ce qui me concerne, je suis farouchement anticlérical […]. Mais je sais qu’il y a en moi deux mille ans de christianisme […]. Ce serait folie de nier la force de cet héritage qui est en moi", écrit-il.

A savoir : Hervé Joubert-Laurencin, critique, enseignant à Paris VII, et auteur de Pasolini, portrait de l’artiste en cinéaste, (éd. Cahiers du cinéma, 1995), présentera à 21h00 L'Évangile selon Matthieu.