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Hukkle de György Palfi

Hukkle (c) D.R.

Le premier long-métrage de ce jeune Hongrois de 27 ans est un véritable " hit " de festivals, tant il est sélectionné un peu partout depuis quelques mois. Hukkle est un film muet (mais très sonore) relatant la vie d’un village et de ses habitants (à peine tourmentés par l’enquête criminelle qui s’y déroule). Le top départ est donné par le hoquet d’un vieillard édenté assis sur un banc. Cette petite secousse organique (qui donne son titre au film) va rythmer tout le film, chacun des personnages principaux passant à un moment ou à un autre devant le vieil impertubable filmé sous toutes les coutures. Elle entraîne également une série de conséquences sur les insectes, les animaux et la nature en général. Palfi situe sa vision du monde entre le regard arrogant d’un reptile surmontant le monde (début du film) et l’humanité modeste des fourmis rouges. Son credo stylistique se définit par une envolée de plans lyriques inutiles (mettre la caméra sur une grue pour filmer simplement un type en train de pisser, faut quand même le faire !), reliés entre eux par des artifices de montage et d’effets spéciaux. Ces choix formels finissent par enfermer le film dans une mécanique plastique qui le rend interminable malgré ses 75 petites minutes.


Les jours où je n’existe pas de Jean-Charles Fitoussi

  Les jours où je n'existe pas (c) D.R.

Un solide bouche-à-oreille avait directement placé le deuxième long-métrage de fiction de Jean-Charles Fitoussi parmi les favoris du palmarès d’Entre Vues 2002. Les espoirs se concrétisèrent lors de la soirée de clôture. Le film reçut le Grand Prix du long-métrage français.

Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, Antoine (Antoine Chappey) est un garçon qui n’existe qu’un jour sur deux. Autrement dit, il vit à 50 %, baignant dans sa transparence le reste du temps. Ses problèmes quotidiens, notamment son inexorable peur de disparaître, vont être décuplés lors qu’il rencontre une jeune fille, Clémentine (Clémentine Baert), qui vit normalement, à plein temps. De cette idée de départ séduisante, Fitoussi tire un film étonnant, d’une mélancolie tenace sur la fuite du temps et de la vie. Les jours où... installe un climat de fausse nonchalance, une mise en scène orchestrant une succession de longs plans épurés, aussi composés que contrastés, qui installent durablement en nous l’identification à ce personnage extra-ordinaire. Nous y reviendrons lors de sa sortie.


Le Lac et la rivière de Sarah Petit

Produit par Elena Films, le film de Sarah Petit (déjà présente à Belfort l’année dernière avec son court-métrage L’arpenteur) appartient à la famille des films de Philippe Ramos ou d’Yves Caumon. Le récit classique s’organise à partir de l’irruption d’un émigré arménien dans une famille d’ouvriers agricoles alsaciens. Il tombera peu à peu amoureux de Leana, la belle Arménienne du village. "Il s’agit d’un conte de fées pour adultes" avertit d’entrée de jeu la réalisatrice lors de la présentation de son film à Belfort. L’histoire d’une rencontre amoureuse racontée avec pudeur et sensibilité. A noter le charisme de l’acteur principal Thomas Cerisola, gaillard énigmatique d’une trentaine d’années, sans qui le film ne tiendrait pas debout cinq minutes.


Ljubljana de Igor Sterk

Ljubljana (c) D.R.

Un adolescent prolongé, perdu dans le monde. Mare, promène sa solitude, ses joues rondes et son allure de tortue dans la capitale slovène. Ennui d’une jeunesse dorée étudiante en médecine, qui cache ses frustrations dans les boîtes de nuit de la ville et la consommation effrénée d’ecstasy.

Igor Sterk enregistre sèchement les aventures de son personnage et de ses petits camarades. Usant consciemment de séquences répétitives, le cinéaste prend son film au piège de ses personnages et l’étourdit dans un tourbillon stroboscopique. Bof, bof.