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Rencontre avec Robert Hossein


  M Le Maudit (c) D.R.

Robert Hossein avait choisi de présenter Le Vampire de Düsseldorf, réalisé en 1965. Tourné à Madrid, le film retraçait le milieu des années trente en Allemagne, où le personnage de Peter Kuerten, tueur en série, évoluait dans les rues nocturnes de Düsseldorf semant la terreur et préfigurant celle du nazisme. Dans le rôle d'Anna, la chanteuse de cabaret dont s'éprenait Peter Kuerten, Marie-France Pisier, l'égérie de François Truffaut, n'avait pas encore beaucoup tourné. « Le personnage du Vampire était extrêmement difficile à réaliser et à jouer. Obnubilé par Mein Kampf, c'est un personnage qui se dédoublait », rappelle Robert Hossein.

Par sa photographie et sa réalisation, le film est en effet un bel hommage aux films de Fritz Lang comme M. Le Maudit, avec dans l'interprétation de Robert Hossein une ressemblance frappante avec le Nosferatu de Murnau, tant dans le maintien rigide que dans sa démarche désarticulée.

Robert Hossein confie ne pas avoir renié ses origines russes et semblait fier de rappeler l'existence de son documentaire J'ai tué Raspoutine où figure l'entretien de l'assassin de Raspoutine, avant sa mort.

Mon idole (c) D.R.

Autre moment fort de la carrière de Robert Hossein : Le monte-charge, adapté du roman de San Antonio. « Ma rencontre avec Frédéric Dard fut déterminante », confie-t-il.

Après le succès populaire de la série Marquise des Anges, Robert Hossein est parti sept ans en province rejoindre le Théâtre Populaire, expérience qui l'a marqué et a profondément influé sur ses goûts artistiques et sa volonté de mettre en scène.

Actuellement au théâtre Marigny, il joue Créon aux côtés de Barbara Schultz : «Antigone est une pièce mythique, visionnaire. Je suis toujours surpris par la réaction des jeunes devant ce spectacle par rapport au contexte actuel. »



Projection de Mon Idole (en compétition pour le Prix du Public)


Esquipe de Mon Idole (c) D.R.

Le premier film de Guillaume Canet a connu un beau succès en salles et a été très bien accueilli par la presse. Visiblement, le comédien et réalisateur Guillaume Canet est heureux de revenir sur cette expérience qu'il souhaite renouveler prochainement : «Il y a de nombreuses références aux films que j'aime et donc à la manière de filmer. C'est vrai que c'est très déstabilisant de réaliser et de jouer en même temps puisqu'il nous manque le regard extérieur, mais je demandais conseil au producteur Alain Attal et bien sûr à François Berléand entre chaque prise. Mais c'est en même temps très excitant parce que cela permet de diriger les acteurs : on amène soi-même un certain rythme et du coup, cela devient très naturel. » Toute l'équipe du film est venue l'entourer et c'est François Berléand, prix du meilleur acteur de la Presse en poche, qui s'octroie le micro et s'amuse à animer la rencontre. Humour noir de mise, on pourrait presque croire que le personnage de Broustal, incarné par Berléand, vient juste de sortir de l'écran : « C'est toujours très jubilatoire de faire des enfoirés, des salopards… » Le film de Guillaume Canet a été co-écrit avec Philippe Lefebvre, copain de toujours, et le scénariste Eric Naggar, également présent.

Les projets de Canet pour cette année semblent fourmiller : « J'ai un film qui va sortir cette année avec Marion Cotillard, un premier film d'ailleurs ! J'ai deux projets de film cet été et surtout un projet de film en plate-forme, Narco, qui m'excite vraiment, mais je ne sais pas si je peux en parler. Et je me suis remis à l'écriture de mon prochain film qui sera produit par Alain Attal, avec la même équipe de scénaristes que Mon Idole. »