Une
mission de réflexion et de formation
Très vite est apparu comme indispensable la création d’un
relais d’information qui puisse rendre compte de l’actualité
du court métrage et proposer un espace de réflexion sur la
forme brève. L’Agence a créé Bref et d’emblée, l’option
prise a été de ne pas cantonner la revue à un rôle de courroie
de transmission d’une cause de toute façon impossible à définir,
mais de faire en sorte que la revue se donne les moyens d’affirmer
une identité éditoriale. La notoriété du magazine du court
métrage ne cesse de croître tant en France qu’à l’étranger.
Un des effets de l’intensification de la circulation du court
métrage a été de révéler ses vertus pédagogiques dans le cadre
de la sensibilisation au cinéma dans des dispositifs scolaires
et parascolaires. L’Agence du court métrage a ainsi été amenée
à participer étroitement à la mise en place de programmes
à destination des écoles.
En 2001/2002, 9 programmes scolaires, nationaux ou régionaux,
ont circulé en France. Ces programmes concernaient 48 films
différents.
Participant à la rédaction des documents pédagogiques et à
la formation des enseignants, l’Agence du court métrage, dans
une logique de développement de nouveaux outils, en 2003,
a édité un premier dvd, consacré à la genèse des œuvres, Le
travail du film, coproduit avec l’Association pour le
cinéma et l’audiovisuel en Picardie, l’Atelier de production
Centre Val-de-Loire et Sauve qui peut le court métrage.
Depuis 2001, l’Agence du court métrage propose des ateliers
de programmation. Cette activité permet de mettre en jeu plusieurs
compétences dans la mesure où des groupes de jeunes sont amenés
à choisir des films, à élaborer leur programme, à mettre en
place la communication, à organiser matériellement la projection.
Neuf ateliers ont été accueillis en 2002 et l’Agence a assuré
une trentaine de formations à destination des enseignants
ou des élèves.
LES CHANTIERS EN COURS
Élaborer un observatoire des politiques de diffusion du film
court
La multiplication de la circulation des œuvres ne garantit
pas toujours une qualité de présentation de celles-ci. De
plus, les bouleversements liés à l’apparition des nouvelles
technologies de production et de diffusion (numérique, internet,
dvd) sont en passe de modifier considérablement le paysage.
Sur ces questions, le court métrage fait souvent office de « poisson
pilote ». De son côté, l’Agence, de par ses activités,
est au carrefour de plusieurs domaines (création, diffusion,
éducation à l’image…). Cet observatoire, mené en collaboration
avec l’ensemble de ses partenaires (syndicats, opérateurs,
pôles régionaux…) aura pour fonction d’organiser une réflexion
collective autour de ces problématiques.
Mettre en place une circulation
européenne
La construction d’une identité européenne ne peut faire
l’économie d’une démarche culturelle nourrie d’un métissage
des imaginaires individuels et collectifs de chaque nation.
Des programmes de courts métrages peuvent être un des espaces
de cette confrontation.
Nous souhaitons, avec le soutien de partenaires nationaux
et européens, coordonner la circulation d’œuvres européennes
de courts métrages dans les salles de cinéma. Cet objectif
pourrait se développer avec le réseau des salles Europa cinéma.
Stimulées par le modèle français, de nombreuses associations
européennes ont mis en place des initiatives de conservation
et de promotion du film court. Il nous paraît indispensable
de structurer un réseau de ces « agences ».
Continuer à élargir et qualifier
les modes de diffusion
Régulièrement, nous ajoutons quelques pierres à nos propositions
de programmes. Parmi les prochains axes que nous allons développer
figurent des propositions autour du moyen métrage, des programmes
composées d’œuvres du passé, une sensibilisation aux premiers
courts métrages d’auteurs au moment de la sortie d’un long
métrage.
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