Squash
de Lionel Bailliu
Durée : 27 min
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Synopsis
: Harcèlement psychologique pendant un match de squash
entre un employé et son patron.
Points de vue : Le monde
de l'entreprise est un univers bien cruel. Lionel Bailliu
s'attaque à ce thème par la raquette. Qui n'a pas vu aux alentours
de midi dans les quartiers d'affaires, notamment dans le quartier
de la Bourse à Paris, des jeunes gens encravatés sortir des
bureaux une raquette de squash à la main, prêts à en découdre
avec leurs collègues de bureaux eux aussi équipés de ce curieux
attirail ? Les managers, les cadres supérieurs voient semble-t-il
dans ce sport en salle un défouloir au stress provoqué par
des postes de responsabilité castrateurs. Ayant établi ce
diagnostic sociologique, Lionel Bailliu place deux golden
boys sur un terrain de squash et compte les points ainsi que
les remarques cinglantes. Le duel sportif devient en effet
le théâtre d'une lutte entre le dominant et le prétendant
à la domination, selon un modèle proche de celui de nos cousins
les primates. Lutte qui dépasse très largement le cadre sportif.
Les situations sont classiques : le chef qui veut humilier
son second et le tester jusque dans ses derniers retranchements
pour voir sa vraie valeur, le second qui paraît soumis au
départ mais ne l'est pas tant que çà, l'évocation d'une jalousie
féminine pour mettre un peu de piment à la sauce... etc. La
fin est attendue : le faible doit forcément prendre le dessus
sur le puissant. Mais Squash n'en est pas moins un
film très agréable, qui instaure une dimension ludique - qu'est-ce
qui va se passer au point suivant ? - absolument jouissive.
Réalisation : Lionel Bailliu
Scénariste : Lionel Bailliu
Casting : Alexandre : Malcom Conrath, Charles
: Eric Savin
Chef opérateur : Thierry Deschamp
Conseiller artistique : Pierre-Yves Mora
Ingénieur son : Emmanuel Guionet
Mixage générique : François-Joseph Hors
Mixage son : François-Joseph Hors
Montage son : Maud Lombart
Montage : Vincent Tabaillon
Musique : Denis Penot
Production : Tetra Media shoot again
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Heures creuses
de Sébastien Sort
Durée : 24 min
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Synopsis
: Franck trouve une montre ancienne sur le trottoir
devant chez lui. Le lendemain, des affichettes placardées
dans toute la rue, proposent une récompense. Franck décide
de réclamer une forte somme. A sa grande surprise, le mystérieux
propriétaire accepte de payer. Aussitôt, l'imagination de
Franck se met en route. Cette montre visiblement ordinaire
a-t-elle une valeur cachée ?
Points de vue : Le film
de genre retrouve depuis une dizaine d'années un certain lustre
auprès des cinéastes français. Plusieurs d'entre eux ont tenté
l'expérience - avec plus ou moins de succès - en tentant soit
d'adapter le thriller à la mode française, soit de monter
des longs métrages d'horreur hexagonaux. Avec Heures creuses,
Sébastien Sort se place quant à lui dans la lignée des films
noirs des années trente. Le réalisateur tourne en noir et
blanc, et les acteurs - dont le brillantissime Jean-Noël Brouté
- possèdent des gueules qu'on aurait pu retrouver sur les
écrans de cette époque. Mais loin de réaliser un exercice
de style abscons, Sébastien Sort arrive à faire pointer derrière
les références un univers très personnel. L'humour y est omniprésent
avec un ton décalé assez spécial qu'on peut aimer ou non,
mais qui a le mérite de dresser un décor, de peindre une ambiance.
Le résultat est inégal, parfois l'étrangeté des situations
est un peu excessive et frise le grand-guignol, mais avec
Heures creuses Sébastien Sort a jeté les bases d'un
monde imaginaire qu'il devrait enrichir dans la suite de son
parcours cinématographique. Car pour ce court-métrage, on
sent qu'il s'est retenu, qu'il n'est pas encore allé au bout
de ses idées.
Réalisation : Sébastien Sort
Scénariste : Sébastien Sort
Casting : Franck : Jean- Noël Brouté, Céline
: Claire Perot
Chef opérateur : Mathieu Hussenot
Costumes : Carole B. Thibault
Décors : Benjamin Lamps
Ingénieur son : Christophe Penchenat
Mixage son : Thierry Sabatier
Montage : Marie-Hélène Mora
Montage son : Anne Gibourg
Musique : Mathias Duplessy
Production : Les Films d'Avalon
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