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Preston Sturges ou la guest-star du festival...

  Michael Winterbottom  (c) D.R.

Chaque année, le festival de San Sebastian propose des rétrospectives à des réalisateurs de toute nationalité confondue. Cette année, c’est à Michael Winterbottom (en sa présence) et à Preston Sturges (le spécialiste de la comédie sophistiquée américaine) que le Festival de San Sebastian rendait hommage.

De Preston Sturges, nous avons pu voir le fameux If I were kings  écrit par celui-ci pour la Paramount dans les années trente, à l’époque où son succès ne cessait de croître. Mais de ce succès, Sturges s’en est toujours méfié, comme il aimait à le répéter : « La gloire est une flamme incandescente qui illumine brièvement ses victimes avant de les détruire. »

Présenté avec les copies de l’époque, notre projection sera interrompue toutes les vingt minutes le temps que notre projectionniste change de bobine. Une projection à part, qui témoigne de cette époque de l’âge d’or de la comédie romantique américaine avec ses héroïnes si glamour (malgré le cadre médiéval de l’intrigue), ses héros si cabotins et ses seconds rôles bouffons. If Iwere kings est à ce sujet peut-être le film de Preston Sturges qui utilise le plus le burlesque, avec notamment le personnage de Louis XI, bouffon à souhait.

Avant de devenir le spécialiste du genre de la comédie sophistiquée, Preston Sturges, élevé par sa mère, amie d’Isadora Duncan, dans le goût des lettres et du spectacle, a d’abord été pilote d’avion en 1918, dramaturge dans les années 20, scénariste et réalisateur dans les années trente, enfin tout à la fois en plus de producteur dans les années quarante.

Preston Stiurges (c) D.R.

Preston Sturges, c’est aussi la volonté de conserver son intégrité d’artiste face à la machine dévorante hollywoodienne. Cet engagement cinématographique préfigure ce que Truffaut et la Nouvelle Vague appelleront à grands cris « la politique des auteurs ».

Le Festival de San Sebastian proposait ainsi toute la filmographie de Sturges dont les films les plus célèbres restent The Great McGinty (1940) qui lui fit remporter l’Oscar du meilleur réalisateur, Christmas in July (1940), The Lady Eve (1941), Le Voyage de Sullivan (1941) ou The Palm Beach Story (1942)...


Le Jury

International comme chaque année, le Jury avec à sa tête le comédien et réalisateur Chazz Palminteri était composé pour sa 51° édition du réalisateur argentin Hector Babenco, du producteur australien Al Clark, du chef-opérateur portugais Acacio de Almeida, du réalisateur anglais Hugh Hudson, de la comédienne espagnole Silvia Munt et de l’actrice Bulle Ogier.


Le palmarès de la compétition officielle

  Dito Tsintsadze pour Schussangst (c) D.R.

Concha d’or au meilleur film : Schussangst de Dito Tsintsadze (Allemagne)
Concha d’argent au meilleur réalisateur : Bong Joon-ho pour Memories of Murder (Corée du Sud)
Prix Spécial du Jury : The Station Agent de Tom McCarty (USA)
Concha d’argent à la meilleure actrice : Laïa Marull pour Te doy mis ojos (Espagne)
Concha d’argent au meilleur acteur : Luis Tosar pour Te doy mis ojos
Prix du Jury à la meilleure photographie : Eduardo Serra pour La Jeune Fille à la perle (Grande-Bretagne)
Prix du Jury au meilleur scénario : Per Fly, Kim Leona, Mogens Rukov y Dorte Høgh pour Arven (L’Héritage)