- En fonction de productions plus ou moins importante on
a le temps ou les moyens de faire des essais de voix, sinon
on se lance directement au feeling, dont je suis ravi au final.
Vous pourrez juger du résultat sur Chihiro !
- Il y a toute une étape du casting ou l'on est impatient de
voir ce que peut donner la rencontre entre le comédien auquel
on a pensé pour faire la voix française et le comédien qui est
à l'image, quand il s'agit de films, et le dessin du personnage
quand il s'agit de dessin animé.
- Ce qui est assez intéressant par rapport à cette étape-là
de distribution, c'est que l'on peut bien ou mal choisir. Mais
personnellement, plus que de correspondre au timbre de la version
originale, je m'attache surtout aux personnalités et au caractère
des personnages.
- C'est assez important de trouver la correspondance à ce niveau
là, d'autant que sur les films japonais où le jeux des comédiens
et même les timbres sont assez typés et éloignés de ce que l'on
a l'habitude d'entendre ici. Il y a donc un effort supplémentaire
à faire sur ce genre de film qui consiste à trouver une correspondance
crédible. On peut noter des différences entre la VO et la VF
mais je pense que ce ne serait pas possible de jouer comme ils
jouent en japonais car ils ont un jeu tres marqué, caricatural
presque par instant, qui ne marcherait pas en français.
- Il y a donc des choix à faire et c'est là toute la difficulté
de ce métier. A l'étape de la distribution il y a déjà une première
anticipation à faire, puis ensuite à l'épreuve du plateau, qui
est plus un plaisir qu'une épreuve.
- En terme d'organisation, le chef de plateau assure la cohérence
et porte la responsabilité du résultat final. C'est lui donc
qui décide lorsque cela et lorsque cela ne va pas. C'est donc
moi qui doit assumer si le résultat ne plaît pas au public.