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  (c) Didier Abauzit

La conférence a commencé avec la présentation d’Henry Djanik dont tous les cinéphiles connaissent la voix grave et rocailleuse qui colle à merveille sur Anthony Quinn, Telly Savalas, Ernest Borgnine, Mister T et bien d’autres. Dans la série des Bond, il suffit de se rapporter aux fiches parues dans Archives 007 n°2 pour voir qu’il a doublé un certain nombre de personnages dont celui de Columbo joué par l’acteur israélien Topol dans Rien que pour vos yeux en 1981. Henry Djanik est un comédien tout à fait chaleureux et sympathique, qui nous a conté tout au long du débat des anecdotes, quelques fois croustillantes, sur son métier qu’il connaît sur le bout des doigts.

Ensuite, la parole a été passée à Paule Emanuèle, qui a collaboré à la série des Bond du début à 1985 car elle doublait Lois Maxwell, la plus attachante des Moneypenny. Elle a aussi été la voix française de Honor Blackman (Pussy Galore) dans Goldfinger. Elle est aussi la voix attitrée de Liz Taylor depuis 1967 et a doublé bien d’autres comédiennes de talent. Un portrait lui a été consacré, toujours dans le n°2 d’Archives 007. Sa présence a été pour nous l’occasion, une fois de plus, de rendre hommage à son défunt mari Jean-Claude Michel (décédé en décembre 1999), comédien irremplaçable qui excellait dans le doublage. Inutile de préciser qu’il était la voix française de Sean Connery dans l’unique Bond Jamais plus jamais et celle de George Lazenby dans Au Service secret de Sa Majesté. Vous l’avez aussi entendu sur Clint Eastwood, notamment dans la série des Inspecteur Harry. Pour les membres qui ne connaissaient pas son visage, un extrait du film La Scoumoune (1972) a été diffusé où il jouait aux côtés de Jean-Paul Belmondo.

(c) Didier Abauzit

Autre hommage émouvant, celui dédié à Claude Bertrand (décédé en décembre 1986), reconnu par ses pairs comme étant l’un des meilleurs comédiens ayant fait du doublage. Il avait le talent pour moduler sa voix et son registre allait de Roger Moore, bien sûr, au chat O’Malley du dessin animé des Aristochats dans lequel il s’essaya au chant avec un certain succès. Des exemples de ses doublages ont été précisés dans le Bondinfo n°16 (le journal du Club) de novembre 2000, en complément du dossier doublage du magazine annuel. Cet hommage a été l’occasion pour nous de le voir ou le revoir dans des extraits de Police Python 357 (1976) et du Maître d’école (1981). Claude Bertrand était représenté à notre débat par sa soeur et sa nièce, dont les témoignages nous ont beaucoup intéressés.