Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     



 

 

 

 

 
MERCREDI 21 MAI 2003

Les Invasions Barbares de Denys Arcand
- Compétition, sélection officielle

Les Invasions barbares (c) D.R.
La suite du Déclin de l’Empire Américain semble mettre tout le monde d’accord. A la fin de sa projection, le film de Denys Arcand reçoit des applaudissements  nourris, un consensus évident auquel nous nous joignons sans honte, tant l’équilibre tant recherché et si précaire entre drôlerie et émotion est brillamment atteint. Emotion de retrouver dix-sept ans après les personnages principaux du Déclin réunis autour de l’un de leurs amis, Rémi, gravement malade. Drôlerie des dialogues irrévérencieux et  ironiques, justesse des situations et des rapports affectifs, le tout à l’heure du XXIè siècle, des invasions barbares et de « l’après 11 septembre ». Denys Arcand poursuit la société américaine dans ses retranchements et la met face à ses contradictions. Avec Les invasions barbares, il signe une très bonne comédie douce amère, candidate naturelle pour une palme d’or.


The Life and art of Charlie Chaplin de Richard Schickel - Hors Compétition

  The Life and Art (c) D.R.
La sortie annoncée de l’intégralité en DVD (chez MK2) des longs métrages de Chaplin et la projection des Temps Modernes en numérique dans le cadre du festival s’accompagne d’hommages et de manifestations. Le film de Richard Schickel est un documentaire sans surprises, beaucoup moins intéressant que la biographie filmée de Kevin Brownlow réalisée il y a quelques années. La vie de Chaplin est évoquée à travers ses films et les femmes qu’il a rencontrés, au rythme de nombreux entretiens avec des artistes contemporains (Woody Allen, Martin Scorsese, Johnny Depp, le Mime Marceau, etc). On retiendra cependant de formidables images en super 8, documents familiaux montrant Chaplin en famille, recréant pour elle dans ses vieux jours les meilleurs gags de sa carrière.


Purple Butterfly de Lou Ye - Compétition, sélection officielle

Purple Butterfly (c) D.R.
Pour son troisième film, Lou Ye (Suzhou River) met en scène une reconstitution glacée, un peu trop esthétisante du Shangaï début années 30 sous occupation japonaise. Purple Butterfly accompagne un groupe de résistants chinois planifiant l’assassinat du chef des services secrets nippons. Image léchée, grande confusion, aucun sens de la narration (trouée d’ellipses rendant l’histoire incompréhensible), le film engendre une artificialité et un ennui incommensurable.