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JEUDI 22 MAI 2003

La Petite Lili de Claude Miller
- Compétition, sélection officielle

  La Petite Lili  (c) D.R.
Une propriété en Bretagne, une actrice célèbre, Mado (Nicole Garcia) entourée de son frère Simon (Jean-Pierre Marielle), de Brice, réalisateur, son amant du moment (Bernard Giraudeau) et de son fils, Julien, aspirant cinéaste (Robinson Stévenin). Les relations conflictuelles entre ce dernier (amoureux de Lili - Ludividine Sagnier -, une jeune fille de la région rêvant d’être comédienne) sont au centre de la première partie du film et provoquent des réactions en chaîne au sein de la petite communauté. Les tensions se développent quand Lili accepte la proposition de Brice de tout quitter pour partir à Paris avec lui…Cinq ans plus tard, Lili, séparée de Brice, est devenue une grande actrice, elle apprend que Julien, de son côté, prépare un long métrage évoquant leurs jeunes années…

Entre La mouette de Tchekhov et La nuit américaine de Truffaut, il y a donc cette Petite Lili, cousine de L’effrontée du même Claude Miller, une cousine qui atteint son rêve cette fois-ci, même si elle doit d’une certaine manière en payer le prix. Délaissons quelque peu l’histoire principale du film et saluons la densité des personnages secondaires, de l’amoureux transi saignant du nez quand il a des émotions fortes et embrasse une femme, au vieil oncle (extraordinaire Marielle) bougon interprété dans le film de Julien par Michel Piccoli (ce qui donne lieu à des scènes très drôles, « vous n’avez pas joué dans Le mépris par hasard ? »), en passant par le personnage de Julie Depardieu, de loin le plus intéressant, amoureuse discrète qui parviendra dans l’ombre à ses fins…


Films de la Ciné Fondation

Du premier programme de la Cinéfondation vu cette année, nous retenons nettement deux films. Historia del Desierto tout d’abord, amusant film d’animation anglais réalisé par Celia Galan Julve, qui a passé un an de travail pour ces six minutes de film, tentative de reconstitution de l’échappée belle au début des années 60, d’une évadée de prison mutilée (2 pouces coupés !), Rosita Guzman.

Mais surtout Dremana Oko, de Vladimir Perisic, film français racontant la journée de la vie d’un garçon de 13 ans, maltraité par ses camarades d’époque en raison des convictions politiques de son père. Ce film court de 30 minutes est une petite merveille de sensibilité, il permet de voir l’insurrection d’un pays inconnu tout entier à travers les yeux d’un enfant. La chose public de Mathieu Amalric


Quinzaine des réalisateurs


Le deuxième long métrage de Mathieu Amalric est une farce, une mise en abîme inégale, parfois drôle, parfois ratée: un réalisateur accepte une commande d’Arte (figurée sous les traits d’un réel comité de sélection des projets où siègent André Boutang et Jérôme Clément) dans le cadre du cycle « masculin/féminin ». La loi sur la parité en préparation arrive à point nommé pour interroger les rapports homme/femme, les élections aussi. Mais les problèmes qu’il rencontre alors dans son couple finissent par interférer dans son projet initial. Amalric alterne images 35 mm et images DV, joue avec les supports et les degrés de l’histoire à tel point qu’il finit un peu par s’y perdre, et le spectateur aussi...