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Wonderful Days  (c) D.R.

Résultat de cet hommage : un vivier de talentueux animateurs coréens qui font toujours un sans faute sur la technicité du graphisme mais restent affaiblis sur le plan créatif. Une faiblesse qui se retrouve côté longs-métrages. Alors que l’année dernière, la délicatesse du trait et le charme de Mary Iyagi séduisait les festivaliers, cette année, Hammerboy, Empress Chung et Wonderful days ne sont guère à la hauteur. Empress Chung se présente comme le pendant coréen du Mulan de Disney. Rayon aventures, action et stéréotypes Hammerboy conte l’histoire d’un garçon du nom de Mangchi qui deviendra un chevalier légendaire avec l’aide de son marteau magique pour combattre le mal. Quant à Oseam, Grand Prix du long-métrage, il possède des qualités esthétiques indéniables avec des couleurs qui font ressentir parfaitement la tristesse des personnages, mais il finit par jouer beaucoup trop sur la corde du mélodrame familial ce qui le rend agaçant et fade.


DU DOCUMENTAIRE ANIMALIER AU TANGO DISNEYEN

Au final, le palmarès livre le meilleur de cette édition 2004. Avec six films récompensés cette année, la France s’en sort avec les honneurs notamment un prix du public mérité à Arthur de Pins pour son hilarante Révolution des crabes  qui nous conte les problèmes existentiels des Pachygrapsus Marmoratus ou « crabes dépressifs ».

  Dahucapra Rupidahu (c) D.R.

La Révolution des crabes détourne le documentaire animalier dont elle en reprend les codes pour nous conter une histoire loufoque où la structure narrative reste bien présente. Le court métrage Dahucapra Rupidahu, couronné du prix spécial du jury, va plus loin puisque le fictionnel est évacué au maximum. Le réalisateur mêle à la fois images réelles et dahu en 3D et nous offre une vraie parodie du documentaire animalier particulièrement savoureuse et décalée.

On remarque à travers ce palmarès une volonté de sortir des codes classiques de la fiction pour s’ouvrir à la forme documentaire et l’intégrer de manière originale aux techniques utilisées en animation.

Ryan de Chris Landreth (prix spécial du jury) pousse encore plus loin l’expérimentation puisque le cinéaste va jusqu’à recréer à partir de vues réelles les personnages du documentaire en 3D intégrant de vrais extraits sonores avec une particularité : chacun des personnages porte sur son corps et son visage des rayures, des creux, des bosses, des taches représentant ainsi un instantané de l’état psychologique du personnage.