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  Steven Spielberg (c) D.R.
Cela dit, les indépendants ne se complaisent pas uniquement dans la parodie. A une époque où les Studios s’auto-étouffent, M.Scorcèse où S.Spielberg font  à peu près ce qu’ils veulent et prennent de plus en plus de poids. Ils signent un retour aux rêves personnels, hors normes. Et  s’ils transmettent leur message, cela se passe contre le système, mais aussi avec. Ainsi, pour Jurassic Park Spielberg s’est largement servi des moyens promotionnels et publicitaires dont dispose Hollywood pour  lancer son film... Et répandre jusque chez "Mc Donald’s" tous les produits dérivés possibles et imaginables. Deux "Dinosaures" en un, il fallait l’inventer...


Mais même quand les studios ne se suffisent plus à eux-mêmes, et comptent par conséquent sur les indépendants, l’usine est toujours présente. Parce que les indépendants, s’ils ont limité l’usine selon les Studios, en ont impulsé une nouvelle. La leur. Sauf que dans cette histoire, on s'attache surtout au message véhiculé. Ce qui, pendant l’Age d’or, aurait restreint considérablement le discours du 7ème Art hollywoodien. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, parce que le cinéma est reproductible, c’est une de ses caractéristiques essentielles. Et  si ce caractère lui a permis de s’épanouir, d’être vulgarisé et rentable, sans doute l’a-t-il aussi éloigné de la notion d’œuvre, au sens pur du terme. Les Studios, par une reproduction inlassable  des mêmes structures n’ont fait qu’amplifier le phénomène. "Grosso modo", on reproduisait des "reproductions " de films. Précisément ce que les indépendants, par définition, ont enrayé. Tout  simplement en retrouvant  l’essence de l’œuvre, en créant "librement" quelque chose qui leur est propre, en rendant  "unique" leur travail. Bien sûr, il y a toujours certaines conditions, financières ou autres, et les copies pour la distribution. Cependant, l’œuvre est là. Merci.


Woody Allen (c) D.R.

Mais cela, New York l’avait compris, et depuis le début. Trop longtemps dans l’ombre, la Grosse Pomme est de retour, plus créative  que jamais. Et c’est tant  mieux. Est-ce une limite pour Hollywood ? Pas  vraiment  pour l’instant, bien que des réalisateurs comme W.Allen, ou des stars telles Tom Cruise ou Bruce Willis aient déjà émigré vers l’est. Et qu’Orlando entre dans la partie, en construisant des studios, sur un sol somme toute moins tremblant qu’à Hollywood. Cela dit, S.Spielberg construira son studio près de Los Angeles, histoire de concurrencer les studios actuels d’Hollywood. Justement, le maire de Los Angeles "soulignait le rôle central des industries de divertissement dans la reprise de l’économie californienne ".

L‘usine à rêves est là et bien là, intemporelle et multiforme.


L’ADAPTATION ET LE REMAKE

Pour s’en convaincre davantage, si besoin est, il suffit de se pencher sur les règnes de l’adaptation et du "remake". L’adaptation à Hollywood  est fondamentale parce qu’elle permet en partie au cinéma américain de vivre. En effet, loin d’être un moyen de rendre hommage à la littérature, elle constitue avant tout une garantie financière de premier ordre. L’œuvre à adapter étant choisie parmi des "best sellers", elle aura par conséquent déjà été testée et appréciée par un public. D’autre  part, l’adaptation rassure le producteur qui a entre les mains un scénario presque écrit. A priori le produit finale trouvera au moins deux publics. Entre ceux qui ont lu le livre et veulent en voir l’adaptation cinématographique, et ceux qui préfèrent aller dans les salles obscures plutôt que lire des livres... Là où l’usine à rêves connaît des limites, c’est qu’elle s’auto-bénéficie de sujets déjà prêts.

  Mortal Kombat (c) D.R.

Elle exclut du même coup tout scénario original, car si celui de l’adaptation est travaillé et un peu modifié, il n’est pas le fruit du "rêve" intime d’une personne de la profession. Finalement, rien de bien nouveau là-dedans. Si ce n’est que le culte de l’adaptation étant voué sans scrupule quant à la pureté littéraire, cela dénature à la limite le travail de l’écrivain... Bref.

De même, la bande dessinée, avec Batman par exemple, est adaptée pour le cinéma. Et actuellement, le 7ème Art prend à son actif des adaptations de jeux vidéos aussi populaires que Mortal Kombat ou Mario Bros. Cela rappelle la notion d’interactivité, que l’on retrouve avec "le film dans le film". Dans Last Action hero, par exemple, où un petit garçon pénètre dans le film de son héros. L’idée en soi est loin d‘être mauvaise. Mais pourquoi faut-il toujours que les américains en fasse des tonnes ? Qu’ils resservent inlassablement les mêmes stéréotypes? Ah oui, c’est vrai, pour l’argent. Ca gâche.