Ce parti pris est efficace
et souvent séduisant, mais finit par apparaître
trop évident, voire didactique. Et il est révélateur
du mal - sans aborder ici les autres faiblesses - dont souffre
le film, qui ne peut éviter un sentiment de saturation
visuelle.
Le spectateur peut se laisser
prendre à cette succession d'ambiances, avec le plaisir
de feuilleter un livre de son enfance, car tel est l'objectif
avoué d'Olivier Dahan. Ou se lasser des brutales ruptures
de ton, des nombreux degrés de stylisation, de la juxtaposition
des différentes techniques, bref, d'un trop-plein d'images
fortes qui finissent par s'annuler.
L'image d'un film est bien
le fruit d'un travail d'équipe. Et avec l'apparition
d'une étape supplémentaire, celle des retouches
numériques, avec les différents traitements
du laboratoire et des effets spéciaux, la cohésion
et l'unité stylistique d'un projet se font sans doute
plus difficiles à atteindre.
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Matte-painting :
peinture
sur verre qui prolonge ou modifie un décor,
en supprimant une partie de l'image du tournage
original par un cache. Aujourd'hui, le trucage
numérique permet d'incruster une image
dans la prise de vue réelle.
Matte-painting numérique :
Incrustation numérique d'images sur l'image
de la prise de vue, par opposition au matte painting
traditionnel (peinture sur verre).
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2002 Muraya, l'expérience secrète
de Mike Blueberry de Jan Kounen
2001 Le Petit Poucet
d'Olivier Dahan avec Nils Hugon, Pierre Berriau
2001 Sur mes lèvres
de Jacques Audiard avec Vincent Cassel
2000 Harry, un ami
qui vous veut du bien de Dominik Moll avec
S. Lopez
1998 Jacqueline dans
ma vitrine de Philippe Pollet Villard
1996 Doberman
de Jan Kounen avec Vincent Cassel
1989 Le Bal du gouverneur
de Marie France Pisier
1995 Les Milles Merveilles
de l’univers de Jean Michel Roux
1991 Weep No More
Lady de Mick Andrieu
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