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Quelques collectifs de réalisation

Le féminisme transcende les frontières et est porté sur les écrans documentaires :

En France, dès les années 1970 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig (Maso et Miso, S.C.U.M. Manifesto) avec leur groupe Les Muses s’amusent, les Insoumuses signent-elles, puis avec le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir qu’elles fondent en 1981.


Love, Women and Flowers (c) D.R.

Au Mexique et en Colombie ce sont les collectifs Cine Mujer, en Argentine le groupe Testimonio Mujer, au Venezuela le Grupo feminista Miércoles. Marta Rodríguez colombienne produit avec son mari Jorge Silva puis son fils Lucas Silva une œuvre importante dès 1972 avec Chircales suivi par des dizaines de documentaires engagés sur les Indiens, les paysans, les luttes politiques.

Au Nicaragua, María José Alvarez et Marta Hernández dénoncent la situation des petites filles travaillant, se prostituant, devenant toxicomanes puis mères à l’adolescence avec Dreams not Yet Dreamed en 1994 et Lágrimas en mi sueño en 1997.


D’un continent à l’autre

Florence Jaugey, française vivant au Mexique se penche sur la famille, la violence contre les femmes et les enfants avec El día que me quieras en 1999 puis sur les jeunes en prison en 2001 avec La isla de los niños perdidos.

Les réalisatrices africaines-américaines investissent le champ de l’identité avec un humour très caustique, citons Madeleine Anderson, Kasi Lemons, Ayoka Chenzira, Saundra Sharp. En Grande-Bretagne, les réalisatrices noires, Maureen Blackwood, Martine Attile, Ngosi Onwurah, Emira Davis participent à des collectifs de création comme Black Audio Film ou Sankofa. Leur répondent en écho les réalisatrices des Antilles et de la Réunion, Elsie Haas notamment avec La ronde des Vaudous en 1986, Madeleine Beausejour, Gloria Rolando (Cuba).

  O sonho de Rose (c) D.R.

Au Brésil, Tete Moraes avec Terra para Rose en 1985 s’attaque aux questions des paysans sans terre et poursuivra en 1995 avec O sonho de Rose. Marlene Franca avec Mulheres da terra en 1985 poursuit la même réflexion. Mari Corrêa ou Natuyu Yuwipo Txicaom avec le groupe vidéo Nas Aldas travaillent sur les populations indiennes suivant les pas de Margaret Mead.

En Afrique subsaharienne, Flora M’Bugu en Tanzanie, Valérie Kabore au Burkina, Mahamat Zara Yacoub au Tchad, Anne-Laure Folly au Togo, Ingrid Sinclair au Zimbabwe, Elaine Proctor en Afrique du Sud rejointes par Pratibah Parmar indienne née au Kenya et vivant au Royaume-Uni, se lancent dans le documentaire et abordent le travail des femmes, les mutilations sexuelles, les guerres, l’engagement des femmes.

Mira Nair en Inde réalise en 1985 Indian Cabaret un documentaire sur les femmes prostituées. Gurinder Chada installée au Royaume Uni dénonce avec beaucoup d’humour les ambiguïtés de la double appartenance dans I am British, But… en 1989.

En Australie, Tracey Moffat jouant sur les « frontières » du documentaire et de la fiction porte à l’écran sa vision des identités aborigènes sans faire acte d’ethnologue, de sociologue et se moquant du « politiquement correct ».

Black Sheep 1999, Nice Coloured Children 1987 illustrent sa création singulière.