Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment vous a-elle contacté ?

Mathieu Demy : C'est le croisement de plusieurs facteurs. Elle pensait à moi et en même temps, je suis ami avec Melvil Poupaud et elle a du faire un raccord ! (rires)


Objectif Cinéma : Ce qui transparaît à l'image est votre aisance, une certaine fluidité, voire facilité dans votre jeu, comme si vous ne jouiez pas justement...

Mathieu Demy : Ce qui est très agréable comme impression ! J'aime cette facilité apparente dans le métier d'acteur, comme si on ne faisait pas grand chose, alors que très souvent c'est le contraire. Se contenter d'être acteur et ressentir le plus justement les sensations du personnage et c'est tout. Contrairement au film où l'on doit se torturer sur tout et n'importe quoi, se perdre dans des interrogations infinies. J'aimais beaucoup lorsque Marie-Christine me disait " tu vas t'asseoir là et tu dessines " et je lui demandais " je me mets comme ça ?" - non, tu poses ta jambe droite sur la gauche, tu vas légèrement faire ressortir ta chaussure pointue, comme ça sur l'horizon, parce que c'est drôle, et tu dessines " : j'aime ça car je sais que le plan va être beau dans cette simplicité, et je dessine. J'étais un instrument. Moins on a à penser, mieux c'est. Je ne pense qu'au personnage, je tente de ne pas douter. Surtout lorsque j'ai lu le scénario, je le trouvais magnifique et j'avais pleinement confiance. Je trouvais très émouvant ce récit circulaire où Thomas aime Aliénor qui aime Bernard qui désire une autre femme, un état que l'on connaît dans la vie où la personne aimée nous échappe, ou que notre amour ne nous est pas rendu. Une histoire classique mais en même temps finement racontée et Aliénor est un personnage fort et fou dans sa détermination.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vous venez de finir votre court-métrage. Pourriez-vous nous raconter sa genèse ?

Mathieu Demy : Le film est en post-production, il est tiré d'une nouvelle de Tonino Benaquista, paru dans un recueil en 1993 : " La machine à broyer des petites filles ". L'histoire en question s'intitule " Requiem contre un plafond ". Il s'agit d'un homme qui essaye d'écrire sa note de suicide et qui se trouve déconcentré par son voisin du dessus qui joue très mal du violoncelle. Une histoire d'obsession et d'humiliation avec un humour noir car les personnages de l'auteur sont toujours cyniques et suffisamment drôles pour être attachants.