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Objectif Cinéma : Pour revenir sur la notion d'utopie, je trouve à cet égard que bien que ce soit une comédie, c'est un film plus désenchanté que "Reprise", qui est porteur d'espoir.

Hervé Le Roux : Je ne sais pas si pour les trois filles, il s'agit d'utopie. Elles essaient de se débrouiller dans leur vie, ce qui n'est pas toujours commode. Elles cherchent un équilibre.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Mais il y a quand même une tentative communautairiste, à un moment donné, lorsqu'elles débarquent dans l'appartement...

Hervé Le Roux : C'est une tentative de circonstance, c'est peut-être là la différence avec "Grand Bonheur" (que vous n'avez pas vu) (rires), où les personnages avaient sept ans de moins ; ils vivaient en groupe et c'était un choix. Pas ici, ce serait plutôt les trois petits cochons qui sont à la porte et qui vont dans la dernière maison qui reste, d'autant que c'est fait avec beaucoup de cynisme par rapport à Claude..., à la fin ça casse très vite. Ce ne sont pas des personnages qui rêvent. Il y a juste ce petit temps suspendu du printemps où tout est possible, cette sorte d'illusion de liberté qu'on a.


Objectif Cinéma : Mais ça reste une illusion.

Hervé Le Roux : Là oui. Ce qui leur arrive, si on ôte l'effet comique, n'est pas d'une grande drôlerie. Joss a un vrai choix à faire. Manu a une espèce d'arrangement qui est ce qu'elle a de mieux, apparemment, puisqu'elle y retourne. Quant à la troisième, on ne sait pas forcément comment ça va se passer.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Je voulais revenir sur la question du burlesque et de la guerre des sexes, au sujet de la violence. Le burlesque est quand même un genre très violent ; ton sujet peut également induire une certaine violence ; est-ce que parfois tu t'es censuré ou as-tu l'impression d'être allé aussi loin que tu voulais aller ?

Hervé Le Roux : Ça me va très bien comme ça...