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Objectif Cinéma : Tu trouves que sans cette phrase, la scène aurait été trop violente ?

Hervé Le Roux : Je me méfie des images de pure violence, y compris dans des films américains ou des films de Hong-Kong que j'aime beaucoup. Il y a une puissance des images dont on est responsable. Il y a des plans que je m'interdis de faire.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Il y a, dans ce mélange de genres, un côté un peu Rivette, ou Godard à ses débuts ; le burlesque, des genres américains, dans un scénario à la française. Nathalie Richard qui chante, c'est peut-être un hommage à "Haut-Bas Fragile"...

Hervé Le Roux : Non, car je l'avais fait chantée avant ! (rires) Elle jouait de la clarinette dans "Grand Bonheur".


Objectif Cinéma : Mais il y a aussi le fait de faire jouer ses amis...

Hervé Le Roux : C'est autre chose. J'aime bien savoir qui va jouer le rôle quand j'écris le scénario. Lorsque j'écris les dialogues, j'aime bien avoir le son qui va avec le rythme. Pour des rôles importants, je pense à des comédiens. Pour des petits rôles, je peux difficilement demander à un comédien de venir. Par exemple, pour le policeman, je n'allais pas demander à un comédien de venir uniquement pour deux plans. Le plaisir, c'est aussi de faire un cadeau à des gens. Je pourrais prendre un figurant et lui dire : " tu joues un policier comme dans les films de Charlie Chan ou de Laurel et Hardy ". Je vais lui filer cinq cassettes et il va essayer de me faire ça ! Je préfère prendre un copain qui connaît ça par cœur (Jean-François Rauger), il le fait en cinq minutes. Au-delà du fait que ça m'amuse de lui faire faire une panouille là-dedans, c'est aussi du pur cynisme d'efficacité ; je suis sûr qu'il le fera, il sait parfaitement ce qu'il a à faire.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Est-ce que tu n'as pas peur qu'on te reproche ce côté "happy few", film pour initiés ?

Hervé Le Roux : Je fais un film pour des spectateurs, je suis ravi que les 80 critiques parisiens le voient, j'espère qu'ils vont l'aimer car s'ils peuvent dire à d'autres de venir le voir, ça m'arrange, mais personne à Vierzon ou à Lyon ne reconnaîtra ces personnes.