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Mais surtout j'allais me balader dans les stocks de costumes. Les magasinières étaient très gentilles, elles voyaient une petite fille en train de rêver ! J'avais le droit de toucher les costumes, tout en étant très respectueuse. Un jour, on m'a signifié que j'avais grandi : j'avais 14 ans, je continuais à me balader et on m'a demandé qui j'étais et ce que je faisais là ! Je me sentais bête ensuite de demander la permission alors que tout m'avait toujours été ouvert. J'étais gênée, j'y allais moins. Mais ça ne m'a pas changée dans l'idée de ce que je voulais faire !

Objectif Cinéma (c) D.R.

Quand je répétais que je voulais faire ce métier, les amies de ma mère qui exerçaient cette profession me répondaient "on te crois, mais passe ton bac", puis une fois mon bac en poche, elles continuaient "oui, oui, fais des études et fais des stages : T'es pas dégoûtée ? - Non - Bien, continue !"

Un jour, quand j'étais gamine, une dame m'a déconseillé de faire ce métier. Elle l'exerçait et me disait, très pessimiste : "il n'y a plus que des séries américaines genre "Starsky et Hutch", ce métier est mort, ça ne sert à rien, c'est fini". Non seulement ce n'était pas vrai, mais ce ne sont pas des choses à dire à une jeune fille qui voulait justement faire ce métier ! Il faut au contraire encourager tout le monde car c'est déjà suffisamment difficile ! Les personnes qui font ce métier se doivent de transmettre leur passion et leur savoir.


PARCOURS

  Objectif Cinéma (c) D.R.

Suen Mounicq : A 17 ans, je passais mon bac et je venais de réussir mon concours pour aller aux Arts Appliqués. J'ai rencontré Yvonne Sassinot de Nesle. J'étais fan depuis longtemps, j'allais voir ses expos, regardais ses films. J'ai fait une partie de mes études pendant trois ans. Nous nous sommes revues plusieurs fois, elle m'a encouragé et m'a prise comme stagiaire sur "le retour de Casanova" d'Edouard Niermans.

Puis je suis partie à Londres faire de la scénographie pendant trois ans. Elle m'a reprise ensuite comme assistante sur un film, avant de partir travailler sur des opéras. A l'approche de mes 30 ans, je me suis demandé si j'arriverais vraiment à faire ce métier. J'ai beaucoup travaillé sur des séries télé et je voyais mon rêve de faire des costumes pour le cinéma s'éloigner. Il n'y a pas tant de films d'époque que ça... Et je ne sais pas très bien me vendre !
Il y a eu alors une sorte de miracle : Yvonne, avec qui j'étais bien sûr restée en contact, pour être deuxième assistante sur "Vatel".