LE CHOIX DES
TISSUS
Suen Mounicq : Le
choix des tissus se fait chez les créateurs de tissus
d'ameublement. Ils ont des rééditions sublissimes
de tissus anciens.
Tous les costumes sont patinés à l'atelier
de teinture avec du papier de verre, des cirages, des huiles
diverses et nombreuses, de l'eau de javel, des poudres,
c'est un peu magique...et surtout, chacun a ses secrets
! Certains tissus étaient traités avant d'être
coupés. D'autres tissus étaient rebrodés
LUMIERES ET COSTUMES
Suen Mounicq : Les
choix d'ambiance colorées se voient en amont entre
la créatrice de costumes, le chef-opérateur
et le réalisateur. Le choix de la pellicule est important
: la Fuji magnifie les verts et la Kodak magnifie les rouges
! (c'est une sorte d'adage que j'ai entendu plein de fois).
CONTACTS AVEC LES COMEDIENS
Suen Mounicq : Le
premier contact avec les comédiens, c'est la prise
de mesure, ensuite un ou deux essayages de la toile de coton
(le patronage est fait sur de la toile blanche puis adapté
au tissu choisi). Deux tailleurs distribuent alors le travail
aux couturiers. Ensuite il y a un essayage du costume quasi
terminé puis du costume enfin terminé, et
si possible l'essayage de perruques, de chaussures, avant
présentation au réalisateur, qui peut d'ailleurs
suivre aussi certaines étapes de la fabrication.
Nous faisons partie du groupe HMC (Habillage, Maquillage,
Coiffure). Nous sommes les premières personnes que
voient les comédiens (après les régisseurs).
Nous devons faire en sorte qu'ils soient biens, à
l'aise, détendus, bien dans leurs costumes.
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(...) Certaines comédiennes
n'aiment pas le corset, c'est selon la nature de chacun,
mais il donne énormément d'allure et les aide
dans leur rôle (par rapport à la démarche)
: ça donne une allure différente, une respiration
différente. Tous les corsets sont faits sur mesure.
Ils sont neufs et sortent de l'atelier. A la fin du tournage
ils sont moulés sur le corps des comédiennes
; avec la chaleur du corps, les fibres du tissu se détendent
et à un certain moment de la journée, normalement
on se sent mieux. Il faut faire en sorte de bien le placer
dès le départ pour être tranquille,
pour ne pas qu'il y ait de malaises.
Les hommes portaient des chaussures à talons, ce
qui change complètement la démarche. Impossible
de marcher comme des cow-boys !