Objectif Cinéma : Quels
sont les critères pour que puisse s'instaurer une
relation de travail entre un réalisateur et Sunday
morning production ?
Nathalie Mesuret : Nous
sommes en pleine transition depuis qu'on est passé
au long métrage. Aujourd'hui, deux d'entre eux sont
sortis : "Une femme d'extérieur "de Christophe
Blanc (sorti en 2000) et "De l'histoire ancienne",
et deux autres sont actuellement en post-production : "Fais
moi des vacances" de Didier Bivel et "Un amour
d'enfant" d'Yves Caumon, deux premiers films également.
Nous sommes maintenant arrivés
à la fin d'une étape, celle d'avoir produit
les longs métrages de réalisateurs dont on
avait produit les courts métrages Maintenant il faut
qu'on trouve d'autres auteurs-réalisateurs qui travaillent
de la même façon (mais cela devient difficile
car on a moins de temps qu'avant) ou des réalisateurs
qui ont déjà fait un premier film. Cela nous
permettrait d'élargir nos méthodes de travail.
On est poussé vers une autre façon de travailler
car c'est la fin d'un cycle.
Objectif Cinéma : Dites
moi comment une productrice vit la sortie de son film ?
Nathalie Mesuret : C'est
un projet sur lequel je travaille depuis 5 ans. J'ai produit
le dernier court métrage d'Orso Miret, on a travaillé
ensemble sur le développement du projet, il y a eu
un suivi et une implication constante de nos interactions.
C'est la première fois que je produis un long métrage
et la sortie du film est quelque chose de vraiment nouveau
pour moi. Le film a sa vie propre, il est dans les salles,
les gens vont le voir peu, beaucoup, ou moyennement, c'est
vraiment comme une naissance, il marche tout seul désormais.
On ne peut que l'accompagner, en faisant des débats
par exemple.
Objectif Cinéma : Par
exemple aujourd'hui quel est votre emploi du temps ?
Nathalie Mesuret : Me
ruer sur la presse !!! (rires) Téléphoner
toutes les dix minutes pour savoir ce qu'on en dit... On
parle énormément avec notre distributrice,
c'est un élément décisif et essentiel
d'un film. On essaye d'avoir un engagement du distributeur
dès le montage financier. Travailler avec les films
du Losange est un gage de qualité : leur engagement
a influencé les partenaires financiers et a assuré
au film plus qu'une sortie technique. Il y a eu un véritable
travail de distribution, de publicité... Cela s'est
passé idéalement pour un film comme celui-ci
qui traite d'un sujet assez grave C'est un film qui a besoin
d'un accompagnement pédagogique, d'où l'utilité
des débats ....