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Entretien avec Bénédicte Mellac et Vincent Dietschy sur l'aventure de Sérénade, la production et la réalisation de Julie est amoureuse.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Est-ce qu'il y avait dès le départ une ambition collective dans la création de Sérénade ?

Vincent Dietschy : Je ne le pense pas. Il y avait simplement l'envie de travailler avec des personnes susceptibles de s'entendre sur des idées communes par rapport aux films.

Bénédicte Mellac : Ne serait-ce que parce qu'on produit deux films du même réalisateur, les gens pensent que la personne fait partie de la société de production.

Vincent Dietschy : Les réalisateurs pouvaient participer aux autres films sur des postes techniques, ce qui amplifiait l'idée de production collective. Pour moi, les raisons premières de créer Sérénade, sont venues aussi du désir de travailler avec des gens de notre génération.


Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Vincent, alors que vous étiez encore à l'IDHEC, vous deviez réaliser un long métrage dont la production a été abandonnée en cours de route...

Vincent Dietschy : Quand j'étais à l'IDHEC, le producteur Klaus Hellvig, (Loulou ; La marquise d'Ô ; Providence ) m'a offert la possibilité de réaliser mon premier film. Mais il est mort d'un cancer foudroyant pendant la préparation ; un autre producteur a pris le relais mais on ne s'est pas du tout entendus. C'était un projet difficile, dans la ligne de Mélo de Resnais, qui demandait beaucoup d'exigence pour être mené à bien. C'était déjà présomptueux de ma part ! Il aurait fallu beaucoup de rigueur et d'exigence, accompagner véritablement le projet dans ses moindres détails, ce qui n'a pas été le cas avec ce producteur. Le film a été abandonné, un procès a été engagé. Nous l'avons gagné et cet argent nous a permis de créer Sérénade et d'investir dans nos premiers courts métrages.


Objectif Cinéma : En créant Sérénade, aviez-vous en tête l'idée qu'un cinéaste doit tourner souvent, qu'être à plusieurs permettait de travailler sur plusieurs projets...

Bénédicte Mellac : On voulait que les réalisateurs ne restent pas coupés des films, que les uns puissent s'engager à différents postes sur les films des autres.