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  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quel type de réalisation le permet ?

Laurent Gabiot : Un découpage sans travelling, avec un travail assez simple à la perche : des plans fixes où on doit juste se positionner. En bref, quand il n'y a pas 10 personnes en train de parler. C'est moins bien fait, on ne peut pas être aussi précis qu'en équipe, mais en positionnant beaucoup de micros d'appoints planqués ici ou là, on obtient un bon résultat. Sur le film de Renaud Fély, j'étais tout seul et il y avait souvent des dialogues improvisés ; pour suivre à la perche, c'était un peu l'enfer. La méthode classique est de mettre la perche sur le comédien dans le cadre et de mettre l'appoint à un autre endroit à proximité. Mais il faut penser au mixage, il faudra baisser l'appoint quand il n'est pas utile, étant donné qu'il récupère largement la réverbération de la pièce. Cela rend le mixage un peu compliqué. Enfin moi je ne suis pas très bon à la perche.


Objectif Cinéma : Est-ce qu'un ingénieur son forme un couple avec le perchman ?

Laurent Gabiot : On n'a pas un seul perchman dans le sens où les gens sont pas forcement libres quand on est employé pour faire un film, mais c'est fréquent, oui. Pour ma part, il y a 2,3 personnes avec qui j'aime bien travailler. Je peux aussi bien être perchman d'une personne, et puis interchanger les postes. C'est un peu en fonction de nos disponibilités pour le moment. Mais il est vrai que ça compte de travailler avec des gens qu'on connaît bien, ça facilite les choses.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Ce n'est pas trop perturbant de passer de l'un à l'autre ?

Laurent Gabiot : A la Fémis, quand on te forme, on passe à tous les postes. Cela nous permet d'apprendre plus vite notre métier, car on mixe les films sur lesquels on a fait le son. On sait en son direct ce qu'il faut fournir pour le montage son et pour le mixage.


Objectif Cinéma : Comment se passe la relation de travail entre le compositeur de la bande originale et l'ingénieur du son ?

Laurent Gabiot : Cela dépend, mais à ma connaissance, sauf s'il s'agit d'une comédie musicale où la musique est présente dans le tournage même, le travail est assez éloigné : l'un fait le son, l'autre fait la musique, il n'existe pas de réelle connexion. C'est plutôt le monteur son qui aura une relation avec le compositeur.