Annuaire boutique
Librairie Lis-Voir
PriceMinister
Amazon
Fnac

     


 

 

 

 

 
  Lilith (c) D.R.
Objectif Cinéma : T'es tu trouvée des affinités avec d'autres acteurs du X ? Tu ne t'es pas sentie un peu seule ?

Ovidie : Au début, quand je suis arrivée, c'était : " qui c'est celle là ? Pour qui elle se prend ? Pourquoi elle développe ce discours ? Pourquoi elle fait ça ? ", et puis, petit à petit, jai noué des liens avec pas mal de monde. Et puis tous les acteurs ne sont pas de gros machos


Objectif Cinéma : Il y a des gens comme Hervé-Pierre Auguste, qui commence à avoir du crédit, existe-t-il une sorte de confrérie ?

Ovidie : Je n'ai pas le même discours qu'HPG. On ne travaille pas ensemble, et on a pas les mêmes aspirations. Dans tous les cas, mon idée de faire des films pornos moins mécaniques, avec des humains et non plus des machines, et d'utiliser plus fréquemment le préservatif, se sont propagées. Je ne sais pas mais depuis que je tiens ce discours, ça a réveillé pas mal de gens. Il y a une volonté d'humaniser le cinéma porno.


Ovidie (c) David Lombourg

Objectif Cinéma : As tu des modèles d'actrices qui t'ont inspiré ?

Ovidie : Oui, des actrices américaines dans les années 70-80. Je pense à Nina Hartley, Sharon Mitchell, Annie Prinlkley, toutes ces filles avec qui je suis en contact à présent.


Objectif Cinéma : Le seul film que j'ai vu de toi était XYZ.

Ovidie : Oui c'est assez mauvais, mais en temps normal il y a un vrai travail, proche de la chorégraphie. L'autre intérêt du cinéma pornographique étant aussi de pouvoir s'exprimer de manière sonore.


Objectif Cinéma : Comment as tu eu l'opportunité de jouer dans Mortel Transfert ?

Ovidie : Initialement je n'avais pas envie de le faire C'est quelqu'un qui m'a appelé pour me dire : " On a besoin d'une fille pour jouer une scène un peu SM ". Et comme je passais dans le coin, je suis allée au casting. Une nana a pris un Polaroïd, et a filmé mon visage. Elle m'a rappelé pour savoir si je pouvais revenir. Ca ne me tentait pas du tout, mais j'y suis tout de même allée avec quelques heures de retard, et là j'ai rencontré Jean-Jacques Beinex, qui m'a dit : " laissez moi un peu de temps mais je crois que c'est vous " C'est drôle dans la mesure où j'avais mis toute la mauvaise volonté du monde pour le faire.


  Lillith (c) D.R.

Objectif Cinéma : Et dans le cadre du Pornographe ?

Ovidie : Bertrand a vu plusieurs actrices X au Canada et en France, et apparemment les filles qu'il avait rencontrées ne lui convenaient pas du tout. Elles avaient un côté glauque, et voulaient le faire pour l'argent. En somme, il voulait quelqu'un qui le fasse pour les bonnes raisons.


Objectif Cinéma : N'as-tu pas vécu une sorte de décalage à te retrouver dans un film dit " traditionnel " ? Cela ne t'a pas séduit ?

Ovidie : Non pas du tout, je m'en branle. On me propose souvent des projets. En tant que réalisatrice, ça m'intéresserai de faire un film de genre, mais en tant qu'actrice ça ne m'intéresse pas plus que ça.


Objectif Cinéma : Cela ne t'intéresse donc pas de te lancer sur les deux plans ?

Ovidie : Je marche à l'envie. Je ne prends pas le porno comme tremplin pour faire carrière dans le cinéma traditionnel.