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Objectif Cinéma : N'existe-t-il pas tout de même un travail préparatoire pour arriver à cet état de réceptivité extrême ?

Yann Goven : C'est vraiment très simple. C'est un mélange d'humilité. Surtout ne pas se sentir indispensable, être à la fois un instrument qui garde toujours son potentiel de vie, son humanité, son humilité: ce qui compte, c'est sa personnalité. Il peut alors donner de l'ampleur à ce personnage de fiction, tout en gardant son intégrité de comédien.


  Objectif Cinéma (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quels rapports entretiens-tu avec les équipes techniques avec lesquelles tu as travaillé ?

Yann Goven : Comme tu le disais, le rapport par exemple avec l'ingénieur du son est assez formidable. Cela relève de l'affection, on se sent bien, il y a une forme de confiance.


Objectif Cinéma : Quelles sont les obligations auxquels un acteur peut être confronté ? N'es tu pas sollicité par le réalisateur pour défendre le film ?

Yann Goven : Aucune. Il ne faut surtout pas que l'acteur s'investisse là dedans bien qu'il y ait des accords tacites dont tout le monde se fout dans les contrats. Le cinéma c'est un avant, un pendant, un après. Ce sont des étapes qui ne se mélangent pas. Après on peut être là, mais juste de passage, car c'est à l'attaché de presse, à la production, à la distribution de faire ce boulot. S'ils le font sérieusement, ça se passe très bien. Pour le film d'Orso, ça a été terrible. J'ai senti que ça allait rater. J'en ai beaucoup souffert car on ne ressort jamais indemne d'un film. On est tellement à fleur de peau que lorsqu'on voit des gens qui font des erreurs fondamentales comme ne pas faire d'affichage... C'est absurde, et ça fait mal. Le film était acquis par la presse. Ils croyaient que c'était gagné.

Objectif Cinéma (c) D.R.

Moi je ne suis pas diplomate pour ces choses là, car je ne donne pas trois mois de ma vie qui en vaut dix comme si de rien n'était. Ca engage des passions. Pour le film de Sandrine, ça devrait se passer autrement.


Objectif Cinéma : Comment es tu passé du personnage de De l'histoire ancienne à celui de Raymond dans Martha, Martha...?

Yann Goven : Je ne m'attendais pas du tout à me voir proposer ce rôle. Orso et Sandrine : c'est le jour et la nuit. Ca c'est fait très simplement. Quand j'ai lu le scénario de Sandrine, c'était pour moi la suite logique. Il y a un vrai lien entre ces deux personnages. Le travail était encore plus difficile sur le film de Sandrine. C'est quelqu'un de très méfiant, de très dur.