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Objectif Cinéma :
Qu’arrive-t-il au personnage
de Marie dans le prochain film, Haute Tension ?
Cécile de France :
Marie est obligée de sauver le monde, un peu à
l’américaine. Le film se déroule essentiellement
la nuit, nous avons donc tourné toutes les nuits, dans
le froid, en Roumanie. La jeune étudiante que je joue
a décidé de passer quelques jours dans une ferme
isolée, chez les parents de sa meilleure amie (interprétée
par Maïwenn Le Besco) pour réviser ses examens.
Une nuit, elle entend un cri, elle comprend qu’un homme est
entré et qu’il massacre un à un ses hôtes.
L’amie de Marie vient d’être ligotée par le tueur
(joué par Philippe Nahon) qui compte revenir pour achever
ses meurtres. Marie décide d’arrêter le carnage.
Par chance, l’homme ignore son existence. Commence alors une
lutte contre le temps. Il y a tous les ingrédients
des thrillers qu’on aime. Ça ressemble un peu à
Scream, à Les Autres. J’ai dû apprendre
à figurer l’horreur, l’extrême peur et à
me battre aussi. J’ai travaillé deux heures par jour
pendant deux mois, avec le champion amateur de boxe thaïlandaise.
J’ai aussi réalisé quelques-unes des cascades
du film. Voilà ce que permet le cinéma :
sur Irène, j’avais appris un morceau de piano,
là les bases d’un sport de combat. La diversité
des rôles fait apprendre de nouvelles choses…
Objectif Cinéma :
Vous avez donc des tournages
encore bien différents pour les prochains mois…
Cécile de France :
Effectivement, dans Le Grand Appartement de Pascal
Thomas, je joue le rôle de la maîtresse du mari,
un rôle plutôt drôle. Ensuite je tourne
un film d’Eric Rochant intitulé Résistantes,
puis un moyen-métrage d’Yvon Marciano qui s’appellera
Par Amour. Beaucoup de choses sont aussi actuellement
au stade de la réflexion ou en préparation.
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Objectif Cinéma :
Comment choisissez-vous les
films auxquels vous participez ?
Cécile de France :
C’est le scénario qui me permet de décider.
Si j’ai le cœur qui bat à la lecture et que je me dis :
" Là, j’ai très envie de jouer ça "
ou " J’ai très envie de faire partie de cet
univers-là ", je prends ! Comme je suis
facilement métamorphosable, c’est un plaisir de me
prêter au jeu, d’être à 100 % au service
de mon personnage dans l’histoire qui va être racontée
aux gens. Je pense que ce désir de " composer "
vient de mon apprentissage théâtral dans cette
très bonne école qu’est l’ENSATT.
Objectif Cinéma :
A ce propos, aurez-vous
toujours le temps de vous consacrer au théâtre
comme vous le faites encore cette année ?
Cécile de France :
Ah mais, ce n’est pas comme ça que je vois les choses.
Ce n’est pas " si j’ai toujours le temps " :
je le fais et tant pis si je ne peux pas tourner tel ou tel
film. Je ne fais pas du théâtre en " passe-temps ",
je lui réserve sa place, d’autant plus que je travaille
avec des metteurs en scène que j’aime, que je connais
déjà, avec qui j’ai envie d’être. Je veux
continuer à me sentir à l’aise au théâtre.
En fait, je suis attirée principalement par deux univers
que j’aime vraiment beaucoup : celui de Jean-Michel Frère,
mon premier professeur de théâtre et celui de
Gwenaël Morin.
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Objectif Cinéma :
Dans la mise en scène
de Gwenaël Morin, vous interprétez un classique
du théâtre dramatique bourgeois de façon
assez originale, paraît-il …
Cécile de France :
La mise en scène et la scénographie de Mademoiselle
Julie par Gwenaël Morin bousculent un peu,
mais rien n’y est gratuit : tout a été
réfléchi, le sens du texte y est mis en valeur.
Cette mise en scène est une commande et l’on a essayé
de s’approprier la pièce de Strindberg, de jouer les
mots tels qu’on les ressent aujourd’hui. Ce qui est intéressant,
c’est que Gwenaël vient du monde des Arts Plastiques…
J’aime assez ce mélange possible au théâtre
entre musiciens, plasticiens et comédiens, je pense
qu’il en ressort toujours quelque chose de très positif.
Nous avons d’ailleurs, avec Gwenaël Morin, d’autres
projets...
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