La Gazette du Doublage :
Parmi vos rôles, certains ont été plus difficiles à faire
que d’autres ?
Alexandra
: Le mien, celui de Tally, a été difficile car il fallait
que je garde ma voix, mon accent. Pour interpréter un petit
guépard, déjà que je ne suis pas un garçon... Le coach me
disait : « Mets toi dans la peau d’un p’tit mec
! » Ce n’était pas évident.
Coralie
: Mon personnage de Jane, comme Victoria, celui de Marjorie,
est une petite collégienne. Il fallait avoir une certaine
intonation, un peu hautaine (rires). Ce sont des
petites filles bien pausées... (rires) Même si on
devait garder notre voix, il fallait avoir un certain parlé,
très pausé. On a bien ri en tout cas.
La Gazette du Doublage :
Pour ce qui est du jeu d’acteur,
vous avez des indications précises ?
Marjorie
: En fait, on s’est lancé et le coach nous a donné des indications
de ce qu’il attendait : « Dis le plus fort »
ou « Exagère le plus ». Mais il a laissé la
place à notre spontanéité, notre naturel. Les décideurs
voulaient que nos voix soient reconnaissables par les enfants,
que chacune de nous reste elle-même. Le coach a laissé notre
nature parler et ensuite nous a dirigées par rapport aux
besoins du film.
Lydy :
C’est vrai que cela nous a paru bizarre lorsque nous sommes
arrivées sur le plateau parce que l’on ne savait pas quels
rôles nous allions avoir. Nous avions vu le film en version
originale auparavant. Le directeur artistique nous a dit
: « Voilà, j’ai regardé un de vos DVD et je crois
que j’ai trouvé quels sont les rôles que je vais vous donner. »
J’ai été surprise d’apprendre que j’allais doubler la maman
guépard car je n’imaginais pas avoir la voix pour cela.
Le coach m’a beaucoup aidée en me faisant garder les graves
car je partais dans une interprétation qui n’était plus
moi-même. C’était très instructif car je n’aurais pas pu
sortir cela tout seule.
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La Gazette du Doublage :
Combien de temps le doublage
a-t-il duré pour vous ?
L5
: Une demi-journée. Cela a été très speed...
Alexandra
: Comme d’habitude pour nous. (fataliste)
La Gazette du Doublage :
Vous avez doublé seules ou
avec les autres comédiens ?
L5 :
On a doublé toutes seules. C’était préférable pour notre
première expérience dans le doublage.
Marjorie
: Il faut de la concentration, du calme.
Coralie
: C’est vrai qu’à cinq, il faut déjà une concentration importante.
(rires)
La Gazette du Doublage :
Vous avez enregistré l’une après l’autre ?
Marjorie
: Oui, pendant que l’une enregistrait, les autres assistaient
au doublage. Parfois, on riait et on se faisait « engueuler »
car il fallait recommencer la prise.
Claire
: Il est arrivé aussi que l’on soit à plusieurs derrière
le micro pour les ambiances. (les autres L5 rient et
font semblant de rejouer la scène)
Lydy
: C’est vrai que c’est spécial car quand on va poser sa
voix, on n’imagine pas le mixage au final. La première fois
que j’ai entendu ma voix... (elle éclate de rire)
Mais c’est vrai ! (elle essaie de se justifier) On
voit l’image, on n’entend pas le son. Ensuite, quand l’ingénieur
intègre le tout cela donne vie à l’ensemble.