La Gazette du Doublage :
Vous avez reconnu vos voix
le doublage terminé ?
L5
: Oui... (un « oui » mitigé)
Marjorie
: Moi, j’ai beaucoup reconnu la voix de Claire qui double
Betty.
Coralie
: Betty, Une petite braconneuse. (rires)
La Gazette du Doublage :
Où s’est passé l’enregistrement ?
Marjorie et Alexandra
: Aux studios de Saint-Ouen ! (les autres filles se moquent
de leur accent du Sud).
La Gazette du Doublage :
Quelle perception aviez-vous
du doublage auparavant ?
Coralie :
Je pensais que cela allait être bien plus difficile que
cela ne l’a été. Une amie qui en fait m’avait dit que ce
n’était pas très facile. En ce qui nous concerne, comme
il fallait vraiment que chacune garde sa voix, cela a été
plus facile que je l’imaginais.
Alexandra
: Il nous est arrivé aussi de voir à la télévision des reportages
sur des doublages...
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Marjorie
: Maintenant, il y a pas mal de chanteurs et de comédiens
qui se mettent à doubler, donc, quelque part, c’est une
petite lumière pour nous. Comme Alex dit, on les a déjà
vu dans des reportages faire du doublage, et comme on connaît
les voix de ces artistes (chanteurs ou acteurs),
on peut s’imaginer le travail accompli.
Lydy
: En fait, le truc qui est le plus compliqué, c’est de se
lâcher et d’oublier sa timidité. Quand on regarde l’image,
il y a un truc qui fait que l’on se retient un peu, que
l’on a peur de lâcher l’interprétation. Si on pouvait le
refaire, il y a des choses que l’on referait autrement sans
doute. On a vraiment eu du mal. Pour ma part ce n’est pas
un truc que j’ai en moi. A l’enregistrement, j’étais un
peu crispée car j’avais peur de lâcher les vrais sentiments.
Il y a le stress de la bande-rythmo. Il faut que l’on soit
synchrone, etc.
Claire
: Pour moi, ce n’était pas totalement nouveau car avant
d’être chanteuse, j’avais déjà fait des voix de publicités.
J’ai essayé de me souvenir de cela. C’est pour cela que
j’étais d’autant plus enthousiaste de recommencer parce
que je savais que si l’on arrive à trouver ce moment où
finalement il y a le « lâchage », on s’amuse et
on arrive donc à quelque chose de vraiment sympa. C’est
drôle, cela m’a rappelé mon job d’avant !
Marjorie
: Moi, je voudrais juste ajouter, par rapport à ce que disait
Lydy, que ce qui m’a finalement gêné dans ce travail là,
c’est la délimitation des choses. Tu peux te lâcher mais
à un certain moment, il faut t’arrêter car on t’impose des
limites, et moi les limites, cela m’énerve ! J’ai une spontanéité
qui n’est pas forcément la bonne au bon moment bien sûr,
mais ça, ce sont les autres qui me le disent. Je ne suis
pas objective. J’ai été à l’aise dans mon personnage de
Victoria car j’ai été comme elle, une petite fille spontanée.
Du coup, j’avais envie de me lâcher et de rentrer dans mon
propre rôle. Mais attention, ce n’était pas mon propre rôle
mais celui de Victoria ! Et là, quand les barrières arrivent,
c’est très difficile de se reconditionner.