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Emilie Deleuze (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment avez-vous tourné la séquence du saut ?

Emilie Deleuze : Ah non mais tu ne crois tout de même pas que je vais te parler de la seule chose dont je n’ai pas envie de révéler le secret! (rires). C’est vrai qu’à l’écran, cela donne un effet surprenant. En fait, on l’a fait sauter sur un tremplin. Il est clair que c’était assez risqué de faire sauter un truc aussi énorme à un cheval.


Objectif Cinéma : Et l’idée des claquettes?

Emilie Deleuze : C’était totalement imprévu ! Cela a fait partie des éléments qui ne sont venus qu’après, quand on s’est rendu compte que les claquettes et les chevaux pouvaient bouger de concert.


Objectif Cinéma : L’autre thème du film, c’est la rivalité entre les deux frères. A la mort de son frère (Patrick Catalifo), Lukas (Mathieu Demy), considéré comme le moins brillant des deux, prend progressivement sa place.

Emilie Deleuze : C’est exact, mais à la base, ce qui m’intéressait encore plus, c’était de montrer le parcours et l’évolution de cet homme qui au contact de Mister V., va passer d’un statut à un autre. En profondeur, oui, la thématique des rapports humains, entre les deux frères, m’intéresse et me fascine. Je trouve intéressant de montrer comment l’amour entre deux frères peut finalement exister ou non. Ici, cela donne quelque chose de nettement plus ambigu.

  Mister V (c) D.R.

Objectif Cinéma : On peut prendre Mister V. comme un thriller avec l’apparition d’un élément perturbateur qui provoque le bien en faisant le mal...

Emilie Deleuze : Ce qui me fascine chez les gens, de nos jours, c’est qu’ils n’ont jamais de raisons bonnes ou mauvaises quand ils agissent : tout se mélange. Quant à la notion de bien ou de mal, c’est relatif, mais effectivement, cela va dans ce sens.


Objectif Cinéma : C’est d’autant plus troublant que Mister V. a l’allure d’un vrai serial-killer.

Emilie Deleuze : Mais c’en est un ! (rires)


Objectif Cinéma : Le regard du cheval est digne de celui de Sadako dans Ring.

Emilie Deleuze : Tu me parles de la version japonaise? Avec cette scène où l’on voit le fantôme qui sort de l’écran de télé ? C’est une séquence magnifique. La comparaison est très intéressante. En tous les cas, je prends ça comme un compliment. Cet «œil» meurtrier semblait évident : le cheval pointe, c’est pour ça qu’on va chercher l’œil.