La Gazette du doublage :
Les adolescents français connaissent
et apprécient votre travail au travers des v.f.q. des séries
Etrangement bizarre (Franchement bizarre sur Canal
J.), Les filières de Zack
(Mystère Zack ) et
surtout le très populaire Edgemont . Pourriez- vous
s’il vous plait nous parler de ces trois doublages ? Avec
quels comédiens et quels directeurs avez-vous travaillé. Que
vous inspire le fait que le doublage d’ Edgemont a
la faveur du public français ?
Martin Watier :
Dans le cas des Filières de Zack, je travaillais avec
les directeurs Johanne Léveillé et Gilbert Lachance qui ont
réalisé les première et deuxième séries, respectivement. Pour
Étrangement bizarre, j'ai eu, une fois encore, le grand
bonheur de travailler avec un ami et un collègue à moi :
Hugolin Chevrette, qui doublait le personnage d'Hugo. La série,
dirigée par Valérie Bocher, m'a particulièrement plu étant
donné la grande qualité des textes et des acteurs originaux.
Finalement, Edgemont est une série qui a été un
bijou à doubler. Je travaillais pour la première fois avec
Marc Bacon, un directeur formidable, et j'étais entouré d'une
équipe d'acteurs et d'actrices hors pair : Camille Cyr-Desmarais
(Jennifer), Kim Jalabert (Laurel), Joël Legendre (Craig)...
Le fait de participer à une série qui suscite autant l'intérêt
du public français est enivrant. C'est d'ailleurs toujours
pour moi un immense plaisir de pouvoir doubler pour mes cousins
français. Je souhaiterais être témoin de plus en plus de ces
échanges culturels entre nos deux pays !
La Gazette du doublage :
Avez-vous travaillé sur les
doublages d’autres séries « live » de ce type et pourriez-vous
nous en dire un mot.
Martin Watier :
Oui, j'ai eu l'occasion de travailler sur plusieurs séries
« live » : So Little Time ( Totallement
jumelles, redoublé en vff pour France 2), Our
Hero, Weird Sister, Galidor, pour
ne nommer que celles-là. L'avantage de doubler une série c'est
que, contrairement aux longs métrages, on suit l'évolution
du personnage que l'on double pendant plusieurs mois, voire
même quelques années ! Cela permet d'approfondir nos
connaissances du personnage ainsi que de l'acteur qui l'incarne.
La Gazette du doublage :
Vous êtes la voix québécoise
que l’on entend le plus en France à la télévision. Sacré
Andy est une série animée adorée par les enfants. Comment
en tant que comédien abordez-vous le doublage de programmes
en animation ?
Martin Watier :
Comme je vous l'exprimais un peu plus haut, l'animation offre
à mon avis la plus grande liberté d'expression pour un acteur.
Dans les doublages « live », le visage d'un acteur
commande un certain type de voix et une certaine émotion.
En animation, l'image nous permet une plus grande flexibilité.
Aussi, la convention semble être différente. Lorsqu'on double
un acteur qui est à l'écran, on tented'être fidèle à ce qu'il fait afin de « coller
à l'image » le plus possible. Dans le cadre d'un dessin
animé, on peut laisser aller notre folie !