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Stéphanie Heuze & Frédérique Baudot (c) D.R.

Objectif Cinéma : Quelles relations entretenez-vous avec les autres librairies ?

Stéphanie Heuze : Nous sommes en réseau avec un certain nombre de librairies qui travaillent dans le même état d’esprit que nous, en complémentarité et non pas en concurrence, comme L’œil du Silence, Movies 2000, Scaramouche, Violette and co… Nous recommandons même la grande librairie généraliste qui se situe à quelques mètres de chez nous, l’Imagigraphe, avec qui nous entretenons d’excellentes relations. Nous nous entraidons pour satisfaire la demande.

Frédérique Baudot : L’attitude des grosses librairies spécialisées est différente. Peut-être est-ce une question de génération : ils ne travaillent pas en réseau. Il y a un côté un peu statique…


Objectif Cinéma : Comment fonctionnez-vous avec les éditeurs ?

Frédérique Baudot : Nous nous tournons toujours vers eux en première instance. Pour ce qui concerne la vidéo, la plupart des éditeurs indépendants n’ont pas de diffuseur et acceptent de travailler en direct avec nous. Ils savent que nous avons vu les films et que nous saurons les défendre. Nous organisons parfois même des rencontres avec les éditeurs, afin qu’ils parlent de leur métier.

Stéphanie Heuze : Pour le livre, nous travaillons aussi parfois en direct, même s’ils n’ont pas toujours le droit de le faire du fait de leur contrat avec le diffuseur. Ils le font par amitié, ou parce qu’ils comprennent notre démarche et la soutiennent. Nous préférons le lien direct, il est humain. Cela autorise l’échange.  L’éditeur a ainsi un retour sur ses ouvrages.

  Le Purgatoire des sens (c) D.R.

Objectif Cinéma : Comment choisissez-vous vos livres ?

Stéphanie Heuze : La plupart de nos livres sont en relation avec les films présents. Mais parfois aussi nous dénichons des choses intéressantes comme un scénario d’André Gide, L’Oroscope, ou des objets un peu rares comme l’éditions originale du Nécrophile de Gabrielle Wittkop ou un numéro de Présence du cinéma de 1960 dédié aux blousons noirs dans le cinéma. Nous sommes aussi très friandes d’auto-productions. 


Objectif Cinéma : Est-ce qu’il y a des thèmes plus vendeurs ?

Stéphanie Heuze : Nos meilleures ventes sont : La Société du spectacle, de Guy Debord, Contre la télévision, de Pasolini, Le masochisme au cinéma de Jean Streff, les ouvrages sur David Lynch. Nous avons peu de livres « professionnels », sur le montage ou la production, tout simplement parce qu’on a peu de demandes.


Objectif Cinéma : Avez-vous des livres en langues étrangères ?

Stéphanie Heuze : Ils représentent à peu près 5% de nos ventes : ils portent sur des sujets qui ne sont pas traités en France. Nous avons des livres sur Divine, Mario Bava, le cinéma gore…