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  Yvon Marciano (c) D.R.

Objectif Cinéma : Tu as donc tourné ce film Envie ou pas sous la direction d’Yvon Marciano. Vous n’étiez que deux comédiens, Jean-Charles Fonti et toi …

Adriana Santini : Jean-Charles Fonti, c’est le comédien qui a fait la pub du Baiser de l’Hôtel de ville en référence à Doisneau… C’est un comédien génial, avec lui il y a vraiment eu un effet de troupe ! En une journée, on tournait. Le réalisateur avait décidé de tourner toute la séquence dans le restaurant, cinq minutes d’une traite ! Sur différents axes, mais d’une traite à chaque fois parce qu’on était vraiment limité dans le temps. Il a fallu qu’on s’entraide : on s’est mis dans une bulle tous les deux et on a vraiment bossé pendant que l’équipe technique se préparait, pendant qu’on me faisait ma tache de vin…


Objectif Cinéma : Ce film, Envie ou pas, repose entièrement sur votre interprétation à tous les deux. Le jeu, c’est l’échange d’un artiste à un autre, mais n’est-ce pas aussi, pour construire son rôle, s’appuyer sur le travail de l’autre ?

Adriana Santini : Oui, être comédien c’est un échange. C’est ce qui est formidable, pouvoir donner à l’autre mais aussi être apte à recevoir de l’autre. C’est l’écoute qui est la plus importante… C’est bien de savoir son texte, mais être dans le moment, avec le comédien en face, recevoir ce qu’il a à nous donner, lui donner autre chose… d’inattendu, en tout cas en réaction à ce qu’il nous a donné avant, oui, c’est vraiment un échange…

Marie et le loup (c) D.R.

Objectif Cinéma : Depuis tu as travaillé sur d’autres projets : le téléfilm Jean Moulin d’Yves Boisset, puis Marie et le loup au cinéma.

Adriana Santini : Pour Marie et le loup, j’ai été castée sur le site de l’Adami. On m’a appelée pour me dire « voilà on cherche quelqu’un pour le rôle d’une fille qui s’appelle Julie… » Au départ, c’était un rôle secondaire, mais qui avait son importance. Ce fut une rencontre formidable avec la réalisatrice, Eve Heinrich ; c’était son premier film, elle avait réuni plusieurs comédiens dont Marc Barbé, qui est extraordinaire ! Notre métier est fait de rencontres. Ces rencontres, j’y crois beaucoup, je sais que Eve a été une expérience formidable, et Marc et moi, on ne rêve que d’une chose, c’est de bosser ensemble à nouveau.


Objectif Cinéma : Et Jean Moulin ?

Adriana Santini : C’était assez rigolo… Au début du deuxième volet, je jouais la fille de Bertie Albrecht, une grande résistante, décapitée à la hache en 1942 ou 1943… On a tourné dans le vieux Lyon. Il y avait Charles Berling, Bernard-Pierre Donnadieu, Anny Romand [Anny Romand est dans la vie la mère d’Adriana]… Pour la petite histoire, Yves Boisset a dit « Tiens, j’ai la fille, la mère n’est pas loin, on va prendre la mère aussi » ! Donc il a pris la mère et la fille pour jouer la mère et la fille…C’était assez drôle, on s’est beaucoup moqué de moi sur le tournage : je devais crier « Maman ! Maman ! » et tout le monde me ressortait « Maman ! Maman ! » pendant le tournage, c’était très drôle… Surtout Berling, il s’est bien foutu de ma gueule ce jour-là !