Objectif Cinéma : Tu as visionné combien de films cette année ?

Sonja Wiemann : Je visionne à peu près la moitié des 600 films que nous recevons chaque année. Des collègues visionnent les autres films. Nous faisons tous une présélection avant de débattre et de se mettre d’accord.


Objectif Cinéma : Pour une tranche de combien de films, à peu près, dans chaque catégorie au final ?

Sonja Wiemann : Au final, nous avons 8 films en compétition long-métrage et je cherche à avoir cette année des avant-premières françaises. L’ouverture et la clôture sont déjà traditionnellement des avant-premières et d’autres ont lieu aussi pendant la semaine. L’année dernière, on en avait cinq ou six qu’on a faites en soirée ou l’après-midi, ce sont des moments où l’on peut avoir un public vraiment très large.

Objectif Cinéma : Il y a eu une particularité très forte dans l’édition de l’an dernier, c’est que pour la première fois lors d’une soirée officielle, une séance a été entièrement dédiée au court-métrage. Est-ce que cette initiative sera renouvelée cette année ?

Sonja Wiemann : Oui, complètement. C’est le rôle d’un festival de mettre en avant des formats qui ne peuvent pas être mis en avant tous les jours par les exploitants dans les salles de cinéma. Et l’année dernière, cette séance s’est très bien passée…


Objectif Cinéma : Autre singularité cette année : le panorama sur le film allemand…

Sonja Wiemann : Oui tout à fait. L’année dernière c’était le panorama du cinéma anglais. Ce panorama sera cette année consacré à sept ou huit films allemands récents. On travaille avec l’Institut Goethe et German Cinema, l’organisme chargé en Allemagne de promouvoir les films allemands à l’étranger.

Objectif Cinéma : Comment choisis-tu les films ? En fonction de quels critères ?

Sonja Wiemann : C’est une question qu’on me pose beaucoup, et la réponse est très difficile. On cherche un film qui nous prend à la gorge, qui nous surprend, qui fait rêver, qui te dépayse, des émotions qui se communiquent. On cherche une révélation, une surprise ou quelque chose qui t’embarque complètement dans une histoire ou un sentiment.


Objectif Cinéma : Il y a les films que le comité de sélection reçoit, et les films que tu vas chercher toi-même…

Sonja Wiemann : Oui, bien sûr. Surtout quand quelqu’un sait qu’une personne a produit un très bon film, il a du plaisir à laisser venir la demande ! On demande beaucoup de films par courrier, par fax, par téléphone, on se déplace effectivement dans les festivals et dans les marchés du film chaque fois qu’on le peut. C’est une recherche très active, il ne s’agit pas du tout d’être au bureau en train d’attendre que les cassettes ou les invitations arrivent.