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  Unesco (c) D.R;
En quatre ou cinq ans cette réunion d’une douzaine de personnes a donné naissance à la Coalition canadienne pour la diversité culturelle qui regroupe toutes les associations professionnelles de la musique, du cinéma, du théâtre… tant anglophones que francophones. On a rapidement convaincu le gouvernement du Québec et celui du Canada de participer au financement d’un bureau grâce auquel le dossier de la diversité culturelle a été porté à l’attention de l’UNESCO.

Nous examinons avec vigilance tout ce qui dans les accords de libre-échange pourrait porter atteinte à la culture et nous considérons qu’un traité de l’UNESCO doit définir les espaces et les échanges culturels de tous les pays du monde. Cette idée a été fortement enrichie par le président de la République française, M. Chirac, et le gouvernement français.


La gazette du doublage : L’année dernière l’industrie audio-visuelle québécoise a dû faire face à des redéploiements budgétaires au niveau fédéral. Quelle est la situation aujourd’hui et qu’en est-il avec le budget provincial ?

Pierre Curzi : Ca se passe plutôt bien cette année. Au niveau fédéral des investissements importants ont été maintenus, surtout dans le domaine de la télévision (de juridiction fédérale) et du cinéma (qui est de compétence partagée entre le fédéral et le provincial). Au niveau provincial ça a été une année difficile car il y a eu des coupes dans tous les secteurs sauf la culture.

Si la culture a été préservée c’est parce que les associations professionnelles et particulièrement l’Union des artistes ont su convaincre le gouvernement que ce n’était pas le moment de réduire plus des budgets qui au cours des années n’avaient pas augmentés comme ils auraient dû. De plus l’industrie culturelle crée des emplois, génère des revenus et donne de la visibilité au Québec sur la scène internationale.

Nous avons veillé à ce que les artistes du Québec bénéficient de mesures sociales pour compléter leur statut, qui est un statut de travailleur autonome obtenu à l’arrachée (contrairement au système français qui malgré les problèmes actuels a toujours reconnu les artistes). La ministre de la culture du gouvernement québécois est très sensible à cela et le ministre des finances également, car il était déjà présent en 1992 au moment de l’obtention de la loi sur le statut de l’artiste.