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LE TROISIEME VOLET D’UNE TRILOGIE

Salam Cinéma (c) D.R.

Avec Salam Cinéma, Mohsen Makhmalbaf complète sa trilogie dédiée au cinéma. Dans une interview au magazine Film international en 1995, Makhmalbaf explique que le premier volet réalisé en 1992, Il était une fois le cinéma (aussi intitulé Nasseredin Shah, acteur de cinéma), explorait la relation entre un roi et le cinéma, ou en d’autres termes, entre la censure et l’art. Historiquement, le cinéma a été introduit en Iran suite à une visite du roi Mozzafar à Paris pendant l’Exposition universelle de 1900, qui a décelé le potentiel de ce nouveau mode de divertissement, en outre doublé d’un fantastique outil de propagande. Dans Il était une fois le cinéma, le roi Nasseredin, drastiquement opposé à l’influence pernicieuse du cinéma sur le peuple iranien, succombe au charme de l'héroïne du premier film parlant, La Fille de la tribu Lor. Troublé dans ses convictions, il décide alors de quitter le trône et de devenir acteur de cinéma. Ce premier volet de la trilogie de Makhmalbaf dédiée au cinéma adopte certains traits de la reconstitution historique et inclut plusieurs extraits de films qui ont marqué l’histoire du cinéma iranien. Interdit en Iran à sa sortie, il constitue, selon le directeur lui-même, « une fantaisie sur le thème des Contes des Mille et une nuits et sur l’amour du cinéma en général ».

Le deuxième volet de la trilogie, intitulé L’Acteur et réalisé en 1993,  poursuit sur la même lancée en mettant en scène Akbar Abdi, déjà à l’écran dans Il était une fois le cinéma. Il incarne Akbar, un célèbre acteur qui a toujours voulu travailler dans des films d’auteur mais qui, pour régler des problèmes financiers, est obligé de s’associer à des productions plus commerciales. C’est, selon l’auteur, un film sur l’acteur et son art, et sur sa volonté de s’améliorer en tant que comédien.


UNE REFLEXION SUR L’INFLUENCE DU CINEASTE

  Salam Cinéma (c) D.R.

Avec Salam Cinéma, Malhmalbaf clôt ce cycle en explorant la relation entre le cinéma et son public. L’idée, dit le cinéaste, lui est venue en constatant, lors d’auditions pour ses films précédents, la fascination des Iraniens pour le septième art. Salam Cinéma offre des réminiscences de Close up, réalisé par Abbas Kiarostami en 1990, où un cinéphile se fait passer pour Mohsen Makhmalbaf et induit en erreur une famille bourgeoise sur laquelle il prétend réaliser un film. Basé sur un fait divers réel, ce film a pu inspirer Makhmalbaf, qui livre à son tour avec Salam Cinéma une réflexion sur le pouvoir exercé par un cinéaste (il joue son propre rôle) sur les gens ordinaires.