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Cette fragmentation de la mise en scène est renforcée par une bande sonore et musicale recherchée. Les sons de notre vie quotidienne sont désynchronisées par rapport à l’image habituelle que nous en avons. Les bruits du RER entrant en gare revêtent même une certaine musicalité, qui surprend. Enfin le décor est tellement désincarné que Novo pourrait avoir lieu dans n’importe quelle ville, capitale ou petite ville de banlieue, française ou non.

Bref, si quelques longueurs se font parfois sentir, Novo est une belle expérience de cinéma, à la fois ludique et sensuelle, à l’image de ses deux interprètes principaux : Eduardo Noriega et Anna Mouglalis.


LES BONUS
  Novo

Jean-Pierre Limosin propose quatre bonus personnalisés à son singulier film, Novo.

Des traditionnelles scènes coupées (« no end ») assez furtives, et remises dans le corps du film pour faire davantage sens, et trois petits documents qu’il a lui-même réalisés avec son équipe. Premier d’entre eux, un portrait d’Araki, photographe japonais dont l’une de ses nombreuses photos érotiques a inspiré une scène de Novo (Anna Mouglalis, nue, ligotée de liens dorés dans son lit).

Limosin rencontre l’artiste dans une auberge de Tokyo et filme une séance de travail avec sa muse Keiko, magnifique jeune femme avec qui il entretient un rapport de travail autoritaire et exigeant. Pieds nus, agité, directif, il photographie son égérie nue en prise avec un crocodile en plastique :« C’est comme si c’était une partie de mon sexe », précise-t-il ensuite dans un court entretien où il s’explique sur ce « temps sensuel » particulier qu’il partage avec ses modèles.

Novo

Le deuxième document nous invite à partager quelques-unes des collections de peintures érotiques d’un certain Mr Tsunoda, rappelant fort à propos combien le Japon était beaucoup moins prude à l’époque de leur réalisation. Enfin, nous assistons à une courte leçon de bondage enseignée à des jeunes filles dans un bar de Tokyo. Les cordes sont lavées à l’eau froide, mises à mijoter à feux doux dans une cocotte minute. De la cire ou de l’huile d’olive est étalée sur elles avant que le bondage proprement dit ne commence, un ligotage subtil et complexe, réalisé sur des jeunes femmes plus que consentantes… Comme le dirait Limosin lui-même, « le cinéma, c’est aussi une histoire de liens et de liaisons ».



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Objectif cinéma :
portrait d’Eduardo Noriega par Laetitia Heurteau




Titre :
Novo
Réalisateur : Jean-Pierre Limosin
Scénariste : Christophe Honoré, Jean-Pierre Limosin
Directeur de la photographie : Julien Hirsch
Acteurs :  E. Noriega, A. Mouglalis, N. Richard, E.Caravaca, P. Vega, ...
Son : Laurent Gabiot
Compositeur : Kraked, Zend Avesta
Chef monteur : Cristina Otero Roth
Production : Lumen Films, Alta Films, Amka Films, Lugano
Producteur : Hengameh Panahi
Producteur associé : Tiziana Soudani
Format Image : 1.85, 16/9e comp. 4/3
Format son : Français Dolby Digital 5.1 & Stereo /  Espagnol, Italien, Hongrois Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Espagnol, Italien, Néerlandais, Allemand, Hongrois
Éditeur : Wild Side Vidéo
Pays : France, Espagne, Italie
Durée : 1h 38mn.