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Je propose donc un nouveau concept
d’émission à succès et à fort
potentiel international qui serait le pacs de " Big
Brother " (que la France rechigne toujours à
adapter) et du " Goût du Noir ".
on enfermerait des gens célèbres dans le noir
complet, on les filmerait 24h/24 avec des caméras
infrarouges et le gagnant serait celui qui tiendrait les
propos les plus intelligents en faisant le moins de dégâts
possibles et en restant non identifié le plus longtemps
possible. On corserait l’affaire en injectant un soupçon
de la version portugaise de " Big Brother "
intitulée " Les Enchaînés "
où les candidats sont enchaînés les
uns aux autres à défaut d’être isolés.
Le gagnant n’empocherait pas une somme astronomique mais
l’intégrale de Gilbert Montagné et une analyse
avec Gérard Miller. Aux lumières duquel j’aimerais
par ailleurs soumettre la résolution de ce cas typiquement
freudien mais sur lequel Sigmund n’a jamais pu s’exprimer
(et pour cause) et qui se présente ainsi : " avec
Imossel, mon père et la diarrhée ça
n’est plus un problème ".
Ça fait plaisir à
entendre. C’est une bien agréable façon d’entamer
le nouveau millénaire. Ça fait chaud au coeur
(et au reste). Des nouvelles comme on aimerait en avoir
plus souvent. D’autant qu’on avait touché le fond
à la fin 2000, dans une débauche de lyrisme
parue dans les pages de TéléObs. A l’occasion
de la diffusion d’un épisode de " Joséphine,
ange gardien " avec Mimi Mathy, on pouvait lire
en préambule d’un article-critique non signé
le commentaire suivant : " Quand je vois
un ange, je l’encule, la phrase est de Jean Cocteau
et ça ne risque pas d’arriver à Mimi Mathy ".
Quelle horreur !
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En voilà un (ou une ?)
qui a dérapé sur son pot de vaseline.
L’autre semaine, la phrase heureuse a été
le fait de Frédéric Lopez, le compère
de Micheline (cf. : " Sans Voix "
et " A Ghost in the Micheline "), en
charge de la présentation de " Comme au
Cinéma ", le magazine cinéma de
france2 (et aussi de l’émission la plus insignifiante
de la télévision, à savoir " Alors
Heureux ! "), en l’espèce : " il
faut maintenant parler du Pacte Des Loups, le film
dont tout le monde va parler ". Enorme pour
quelqu’un qui s’écoute parler ! Et puis qu’importe
vu que personne ne semble l’écouter vraiment. Il
diffuse une sorte d’apathie, un flottement que viennent
rompre les reportages et autres bandes-annonces. A tel point
qu’il semble vampiriser toute vie de ses invités :
eux-mêmes se mettent à parler sans passion,
de façon très consensuelle, attendue et monocorde,
même les rires font place à des sourires… C’est
d’autant plus marquant que l’arrivée de Micheline
provoque à chaque coup un électrochoc :
la passion Micheline. Micheline à toute vapeur. Haut
débit, pas le temps de s’écouter, à
peine le temps de structurer (je ne compte plus les " malgré
que "), juste le temps de sourire, dodeliner
et/ou faire la moue. Le temps de sa chronique, l’émission
devient un foutoir où les invités se lâchent,
rient, s’enthousiasment pour les films, même autres
que les leurs. La déshinibition Micheline. Et ça
ne dure pas. Micheline disparaît dans le lointain,
l’émission reprend son train-train. Dans une quasi
religiosité. Comme au cinéma, qu’ils disent.
Chut ! n’allez pas les réveiller...
Certes, tout cela n’est pas grand chose et je m’efforce
de vous faire croire que cela a de l’importance. je m’efforce
de vous faire croire à mon tour que j’ai quelque
chose à dire. Difficile de me le cacher plus longtemps :
je suis atteint d’hypertrophie du moi. Sans aucun doute,
comme dirait Julien C.
Sauf qu’à ce petit jeu de la parano, je ne suis qu’un
chanteur d’opérette à côté de
la diva Beineix. Lequel, pour la sortie de son dernier opus,
nous a gratifié d’une formidable théorie du
complot, doublée d’une mauvaise foi et re-doublée
d’une antipathie exemplaire. Dans " On Ne Peut
Pas Plaire A Tout Le Monde ", l-émission-qui-porte-bien-son-titre
de M-O. Fogiel (France3), on pouvait entendre (extraits) :