Bien sûr, le cinéma
n’est ici qu’une couverture maladroite pour s’assurer la présence
dudit Doc à chaque émission et pour tout le
temps de l’émission Maladroite certes, mais dont Gynéco
s’accommode finalement avec brio tout en se plaçant
sur un credo archi balisé de la chronique cinématographique :
le cinéma comme lieu de divertissement et de glamour.
Le glamour, surtout en ce qui le concerne… tout à repérer
les filles qui rendront ses " dessous tout mouillés ".
Et c’est là l’une des vraies raisons de sa présence
sur le plateau de Fogiel : il assure et assume à
lui seul la déviance, l’anormalité, le décalage
qui fascinent tant son patron. Mieux, il prend en charge et
incarne ces obsessions qui sont la marque de fabrique du maître
Ardisson : le sexe et la drogue.
Ainsi, chacun fait ce qu’il
sait faire, personne ne subit de dommage, et tout le monde
est content : Marco reste le gentil faussement teigneux
et vraiment propret, et Gynéco le chaud faussement
éteint et vraiment drôle.
2 : Mario et Jenifer
sont dans un château
Le loft déserté,
la télé ne serait plus la même. Le loft
déserté c’est un peu comme ces voisins un peu
trop envahissants qui ont déménagé. Il
arrive qu’on en ait des nouvelles et c’est tour à tour
désopilant, intrigant, pathétique ou inintéressant.
Mais la curiosité toujours piquée au vif. Le
loft déserté et Loana star. Ayant dansé
tout l’été, elle ne se trouve pas dépourvue,
à la bise venue. Ah, non, pas dépourvue pour
un sou. Elle chante maintenant. Et pourquoi pas ? quand
la France entière semble chanter à l’unisson
depuis la rentrée.
Le loft déserté,
les aventuriers rentrés au bercail, la télé-réalité
s’est mue en télé-chanson-réalité.
Le déjà-peu-en-reste Arthur, producteur comblé
de feu Loft Story, nous avait drôlement gâtés
avant l’été en présentant son nouveau
concept : Rêve d’un soir. Où Martine
la coiffeuse pouvait la disputer à Gérard le
routier en matière de chansonnette. Et de remettre
ça à la rentrée. Arthur, la bonne fée,
transforme vos haillons, et le souillon que vous êtes,
en tenue de soirée et tralalas. Mais, pour le temps
d’une soirée seulement. Alors, tout un chacun peut
chanter ailleurs que sous sa douche et pour des millions de
téléspectateurs ébahis et ébaubis.
Et peut-être empocher les millions de centimes amassés
grâce aux centaines de milliers d’appels passés
via un numéro spécial au tarif exorbitant. Arthur,
ex-animateur le plus con (autoproclamé), se montre
tel qu’en lui-même : progéniture cachée
de Sabatier (à faire pâlir Fogiel, pour sûr),
période Porte Bonheur, et de Foucault, version
Qui Veut Gagner Des Millions. Plus cheap tu meurs.
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Mais c’était sans
compter sur notre ami à tous Jean-Luc Quality Street,
le réservoir à bonheur, qui répliqua
avec ses concours de chanteurs sans concours ni vainqueur.
Tous chanteurs, tous vainqueurs, en somme. Dans feu Tous
Egaux, C’est Mon Choix ou Star A Domicile,
Delarue a offert et offre jour après jour l’opportunité
à des inconnus de pousser la chansonnette. Juste pour
le plaisir (comme dirait Herbert)… de tous. Enfin, presque.
Et oui, la télé-réalité est une
(douce) réalité de longue date pour JLD. Comme
à son habitude, Delarue se contente de nous donner
à voir et à écouter, sans juger ni condamner.
Sans éliminer. Oui, oui, c’est ça… C’est beau,
c’est généreux. C’est gratuit.
Mais tellement moins drôle
que Pop Stars et Star Academy. On en rit encore.
Franchement, ç’eut été dommage de laisser
dans l’anonymat Mia Frye, chorégraphe de Pop Stars
et non moins superbe jeune femme dotée d’un vocabulaire
et d’une puissance intellectuelle à mettre ko tous
les Jean-Claude Van Damme alentour. Surtout au vu du résultat
final : L5… que d’aucuns s’autorisent à comparer
aux Spice Girls et que personnellement je confonds volontiers
avec Village People (la testostérone en moins, certes…)
relooké façon Jeanne Mas. Ridicule et vulgaire
à souhait.
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