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  Nice People (c) D.R.

Christophe Dechavanne tente pourtant, à plusieurs reprises, de s’insurger contre cette réalité qu’on veut nous faire avaler, mais chaque fois y renonce, connaissant parfaitement les ressorts de telles manœuvres en termes de spectacle télévisuel. Cependant, une toute petite phrase, sans conséquences, nous en dit plus long que tout le reste et avive ma curiosité. En l’espèce, il avoue son agacement d’avoir dû subir les « ordres donnés » à longueur de temps : fais-ci, sors de ta chambre, mets-toi là, ne vas pas là, etc. Au demeurant peu fracassant, l’aveu est intéressant en ce qu’il évacue ce qui n’était jusqu’alors que des présomptions. Pour moi, comme pour vous, cela est sans conséquences : cela ne changera en rien la face de Nice People. Cela semble toutefois un poil dérangeant pour Arthur qui s’empresse de passer à autre chose. Et même si Dechavanne le rattrape en disant : « J’ai fait huit jours, tu peux bien faire cinq minutes », Arthur garde le cap et Christophe laisse filer. La réalité n’a pas besoin de ça. 

On sait que tout est sous contrôle et que la mise en scène participe de l’illusion. Pourquoi gloser davantage ? D’autant que les aléas du direct sont parfois tout aussi éloquents. Pour ce soir, on a droit à deux cafouillages. Le premier serait peut-être passé inaperçu s’il n’avait été relevé par Arthur et Flavie en chœur. Il est le fait de Nicolas Deuil, chroniqueur de son état, qui nous présente un fou rire de Christophe Dechavanne au confessionnal. À ceci près que, dans le jargon nice Peoplien , le confessionnal (marque déposée) se dit « salle d’interview ». Le lapsus est tellement magnifique d’évidence que ce n’est qu’au bout de la troisième énonciation que la correction survient, sans doute soufflée à nos deux animateurs par le trou de l’oreillette. Le chroniqueur, amusé de sa bévue, reçoit la correction avec une candeur insolente : « On dit comme on veut, non ? » Visiblement pas : c’est la même chose, mais pas pareil.

Nice People (c) D.R.

Le second cafouillage a lieu à l’arrivée des nouveaux convives. Oui, c’est sans doute une évolution à laquelle on assiste cette semaine : désormais, il n’y a plus un mais des invités, hommes et femmes, comme pour ajouter à la pression hormonale de chacun des nice Lofteurs , garçons et filles. Si la gent féminine, en l’occurrence les Models (trois top models ayant chanté tout l’été) atterrit sans encombre, il n’en va pas de même pour le spécimen mâle. En effet, quand l’antenne est rendue à Arthur, alors sur la drop-zone afin qu’il accueille son invité qui ne devrait pas tarder à atterrir, l’hélicoptère est déjà là et bien posé. Du coup, l’engin repart et rejoue son atterrissage. Pour nous. Trop sympa ! Ce va-et-vient a le charme étrange d’une hésitation de dernière minute. Et puis non, c’est juste une question de timing. Mais, ce n’est pas grave, c’est aussi ça la réalité.

Mais, c’est surtout ce qui sort de l’hélicoptère. En l’espèce, Jean-Pascal. Je ne rêve pas, vous ne rêvez pas. La mise en abîme est totale : un rescapé de la télé-réalité dans la télé-réalité. Le stade ultime serait l’entrée de véritables ex- lofteurs dans la Villa. Mais, faut pas rêver.