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Visitor Q (c) D.R.

 

CONCOURS

VISITOR Q
de Takashi Miike

Sortie : le 23 octobre 2002


A l’occasion de la sortie, le 23 octobre 2002, du film Visitor Q de Takashi Miike, Pretty Pictures et Objectif Cinéma vous proposent de gagner 20 places pour deux personnes afin de découvrir ce film.


SYNOPSIS :
Portrait d'une famille japonaise : le père est un journaliste raté dont les employeurs ne veulent plus et qui couche avec sa fille qui se prostitue. La mère, elle, vend de temps en temps son corps afin de se payer l'héroïne qui lui permet d'oublier que son fils la tabasse. Quand à ce dernier il se fait régulièrement humilier et taper par ses camarades de classe. Le père, afin de se remettre sur les rails, décide de réaliser un documentaire sur son fils. Arrive alors un inconnu qui va chambouler la vie de cette famille.








Objectif Cinéma
 : Point de vue sur Visitor Q de T. Miike par Yves Gaillard
Sancho does Asia : site dédié au réalisateur Takashi Miike




Love Cinema ou l'ère de la DV
 : Visitor Q s'inscrit dans le cadre d'un projet de films tourné en Digital Vidéo autour de l'amour, Love Cinema, initié par la compagnie CineRocket. En tout six films ont été tourné, par six réalisateurs du cinéma japonais - Takashi Miike étant le plus connu du lot. Entre octobre 2000 et mars 2001, un film de la série sortait chaque mois sur les écrans nippons.

Alors qu'en Occident, les Digital Video Camera (appelés plus communément DV) ne sont que très rarement utilisés pour des films destinés au grand écran (La Vierge des Tueurs en est l'un des rares exemples), le Japon, toujours à la pointe de la technologie, utilise déjà communément cet outil pour les longs métrages cinéma (Love and Pop et Ritual de Hideaki Anno… ), ainsi que les nombreux films destinés directement au marché de la vidéo, les Original Videos (ce qui n'est pas, au contraire de la France, une décharge mais le véritable ferment des réalisateurs de demain - Kiyoshi Kurosawa, Takashi Miike et de nombreux autres ont commencé - et continue encore - par là).

Il est indéniable que le film de Takashi Miike est le plus politiquement incorrect et le plus anachronique du lot. Après tout, peu de réalisateurs à qui l'on donnerait pour sujet l'amour ferait un film qui tourne autour du meurtre, de l'inceste et de la nécrophilie ! Néanmoins Visitor Q est aussi le film le plus rafraîchissant et le plus dynamique du lot. Même Ryuchi Hiroki, qui, au début des années 80 avait lancé avec deux collègues une vague de films érotiques particulièrement sadiques, accouche d'un film relativement convenu sans le moindre excès. Miike est décidément l'homme qui s'aventure là ou personne n'ose aller.

Les six films de la série Love Cinema : Tokyo Trash Baby, réalisé par Ryuchi Hiroki, Amen, Somen and Rugger Men, réalisé par Mitsuhiro Mihara, Enclosed Pain, réalisé par Isao Yukisada, Stake Out, réalisé par Tetsuo Shinohara, Gips, réalisé par Akihiko Shiota, Visitor Q, réalisé par Takashi Miike.

Le réalisateur : Takashi Miike est probablement le réalisateur phare des années 90 au Japon. A la différence d'un Takeshi Kitano qui a dû attendre d'être reconnu à l'étranger avant d'obtenir un succès local, Miike a littéralement explosé en 1995 avec son premier film cinéma Shinjuku Kuroshakai (Les Affranchis de Shinjuku). Proclamé " grande découverte de l'année " par la très respectueuse Association Japonaise des Producteurs de Films, Miike n'a depuis lors pas arrêté de créer l'événement à chaque nouvelle sortie d'un de ses films. Car Miike est un réalisateur très prolifique. Plus que prolifique même, c'est un véritable Stakhanoviste de la pellicule qui a tourné en une décennie une vingtaine de longs métrages cinéma, une trentaine de films destinés au marché vidéo, et une bonne vingtaine d'épisodes de séries télé ! Et le plus incroyable reste que tous ses films cinéma ont été acclamés, aussi bien par la critique que par le public. Un succès, une productivité et un talent qui a de quoi faire rêver nombre de réalisateurs… Travaillant dans les genres les plus variés et passant allègrement du gros au petit budget, Miike est un touche à tout qui n'a peur de rien… à part de se retrouver un jour sans caméra. Il s'est illustré tout aussi bien dans le film de yakuzas (Dead or Alive, Rainy Dog), la science fiction (Andromedia, Full Metall Gokudo), le polar (The Guys From Paradise), que la satire sociale (Salaryman Kintaro), le film contemplatif (Bird People From China) ou encore la comédie musicale (The Happiness of the Katakuris)… Sans parler de films inclassables tels Audition, Fudoh ou encore Visitor Q.

Même si son œuvre est des plus variée, certaines caractéristiques marquent cependant tous ses films : la volonté de surprendre constamment le public, la violence, la poésie et un désir farouche d'aller au bout de la notion même de cinéma. Comme Miike le dit lui même, le cinéma ne peut pas refléter la réalité. Constations évidente s'il en est, mais qui n'empêche cependant nullement nombre de réalisateurs à essayer de dépeindre la réalité (Rohmer en tête). Miike au contraire, tord, distord, et corrompt toutes notions de réel, d'irréel, de réalité et de fictions dans ses films. Tout est possible dans l'univers de Miike. Comme de voir des ailes poussées à deux tueurs à gage qui décident que le meurtre leur servira dorénavant à collecter de l'argent qu'ils enverront aux enfants du tiers-monde (Dead or Alive 2), ou encore voir une mère de famille qui inonde sa cuisine en faisant sortir du lait de ses seins (Visitor Q). Miike casse souvent la continuité logique ou du moins linéaire de ses films pour partir dans des "digressions" purement surréalistes.

Le directeur de la photographie : Yamamoto Hideo est né en 1960 à Gifu Préfecture au Japon. Après être sorti diplômé de l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama (d'où est aussi issu Miike), Yamamoto se lance dans une carrière de directeur de la photographie freelance pour divers grands studios de cinéma et séries télé. Yamamoto devient rapidement le cinématographe attitré de Miike avec lequel il a travaillé sur une dizaine de films, dont notamment Audition. Il a été remarqué internationalement pour le magnifique travail qu'il a effectué sur Hana Bi de Takeshi Kitano. Autre œuvre phare sur laquelle il a travaillé, le second chapitre de la trilogie Ring, la série qui a relancé le cinéma de terreur au travers de toute l'Asie et qui a révolutionné le fond et la forme d'un genre quelque peu sclérosé.

Les acteurs : Kenichi Endo (le père) est un habitué de Miike avec lequel il a travaillé sur trois autres films (Dead or Alive 2: Birds, The Guys from Paradise, Family) . On a déjà pu le voir en France dans le Violent Vop de Takeshi Kitano. Shungiku Uchida (la mère) est l'une des figures les plus importantes du mangas "underground" au Japon. Elle est l'auteur d'une quinzaine de séries, qui sont parus aussi bien dans des revues érotiques, des magazines féminins ou encore musicaux. Elle a par ailleurs écrit plusieurs romans, dont une autobiographie, Father Fucker, où elle raconte les viols répétés qu'elle a subit de son beau-père durant son adolescence. Shungiku Uchida a aussi joué dans plusieurs séries télé et films, aussi bien cinéma que destinés au marché vidéo. Elle a par ailleurs réalisé et écrit Yami no manimani, tiré de l'un de ses mangas. Quand à Kazushi Watanabe (le visiteur), il est réalisateur d'un long métrage très kitanesque, 19, dans lequel il jouait. C'est alors que Miike et Watanabe présentaient tous les deux leur propre film durant le festival de Toronto qu'ils se sont rencontrés et que Miike a décidé de le choisir pour le rôle titre.



 



(c) Objectif Cinéma - 2000 / 2007 - ISSN 1950-6309 - Fil RSS