L’Etrange Festival, depuis
8 ans déjà, se délocalise à Strasbourg
dans le temple art et essai de la capitale européenne,
le cinéma l’Odyssée. Sur une initiative du Mad
Ciné Club, et avec une programmation différente,
cette manifestation très parisienne encaisse-t-elle
la transplantation en Province ? En optant pour une programmation
globalement orientée vers des territoires jusqu’ici
réservés aux cinéphiles assidus, que
ce soit le renouveau du cinéma coréen et les
chemins de traverse sillonnant les limites de l’image consensuelle
du cinéma fantastique japonais, le Mad Ciné
Club fit le pari de capitaliser un public autour d’une
réputation avérée de qualité dans
leurs choix éditoriaux, tout en proposant une re-lecture
de l’identité propre à la programmation parisienne.
Un pari risqué, mais qui au final se révéla
payant au vu de l’affluence du public pour des films réclamant
une certaine exigence de la part de ses spectateurs, en particulier
Mari Iyagi, Grand Prix de l’édition 2002 du
festival d’Annecy.
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La plupart des films présentés
ayant déjà été projetés
au Forum des Images en septembre dernier (cf. compte-rendu
de l’Etrange Festival 2002), nous ne nous attarderons ici
sur des films uniquement présentés dans la variation
strasbourgeoise, en l’occurrence Mari Iyagi et Rêves
d’Androïde, une variation étrange sur le mythe
de Pinocchio. Quant à Uzumaki de Higunchinski
déjà présenté à Paris dans
le cadre de la soirée " Quartier Interdit ",
sa présentation à Strasbourg est pour nous l’occasion
de revenir sur un film des plus bizarres, demi-échec
artistique péchant par un trop plein d'ambition.
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