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La MAuvaise éducation (c) D.R. FONDU A L'IRIS
# 1
Par Albert MEUNIER


En arrivant à Cannes, on commence par aller voir la mer. C’est banal, bête ou touristo-beauf – au choix -, mais avant de se rincer l’œil avec quatre à cinq films par jour, ça ne fait pas de mal de se laver le regard. Et puis, durant les dix jours du Festival, alors que les images s’accumulent sur la rétine, toujours nouvelles, toujours différentes, celle de la mer constitue la petite trace de réalité dont il vaut mieux ne pas se départir pour continuer d’aimer à la fois le cinéma et la vie.

  Titanic (c) D.R.
Après quelques années de cinéphilie galopante, les images de mer, qui plus est, font forcément partie de votre cinémathèque perso, qu’elles viennent d’Angelopoulos, de Fellini, de 20 mille lieues sous les mers ou de Titanic. L’un des bonheurs de Cannes, c’est justement de régénérer le fond de votre imaginaire et de lui ajouter quelques pièces inoubliables dont le souvenir déclenchera chez vous une douce émotion au parfum de madeleine.

On venait à peine d’abandonner cette philosophie à la petite semaine face à la Méditerranée, qu’Almodovar, dans La Mauvaise Education, nous y a replongés vite fait : son générique en puzzle est un modèle du genre, qui distille des traces, des allusions, des illusions, toutes ce qu’il a gardé dans sa mémoire, du cinéma qu’il adore et de celui qu’il a réalisé. Et nous dans tout ça, qu’est-ce qu’on va conserver après le 23 mai dans notre panthéon iconographiques ? Sans doute ce plan où la tête du héros qui meurt tombe sur sa vieille machine à écrire et tape sur plusieurs touches qui s’emmêlent, parce que les histoires ne sont jamais simples, ni au cinéma, ni même dans la vie.




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Fondu à l'iris #1
: On commence par aller voir la mer
Fondu à l'iris #2 : Tarantino est un pelliculophage
Fondu à l'iris #3 : En quête d’un peu d’authenticité urbaine
Fondu à l'iris #4 : Une potion magique qui gonfle le ciné moral
Fondu à l'iris #5 : On rêve parfois de silence