Cette rubrique –hebdomadaire ?...
sait pas !… et puis on fait ce qu’on veut !- n’a
pas pour fonction, ni pour prétention, d’imposer à
ses lecteurs une vision ésotérique de ce qu’est
ou peut être le cinéma, et le cinématographe ;
évidemment, la différence entre ses deux termes,
si profondément évocateurs l’un et l’autre,
serait à exploiter… et à faire entendre ;
ça changerait bien des choses et tout serait plus simple,
nous y irions plus souvent dans " ces boutiques
à opium ", et Henry Miller ne dirait pas
le contraire, même s’il est un peu court de quelques
sous, du côté de la place Clichy… Oui !…
nous y irions plus souvent montrer au quotidien, bien en face,
qu’on peut rêver les yeux ouverts, et que pour nous
faire rêver comme ça, il y a des êtres
de chair, plein de sang, solides comme de la pierre, indestructibles,
immortels, qui nous ouvrent des portes ; des poètes
quoi !… et pas ces " minus ", assis,
couchés maintenant… les mains tendues, grossières,
comme leur appétit, déballant leurs théories
comme au marché et le légume putréfié,
rongé par la peste, et qui a trop vécu … seul,
et qui empestent nos aveux, nos avis… depuis et plus tard,
aussi !
C’est assez !…
Voilà, pourquoi chaque
semaine, vous retrouverez, amis lecteurs, dans ces lignes,
plus de palpitantes sensations, souvent bancales et difformes,
ainsi que des récits peu informés par la complaisance
ambiante, que de sévères recommandations qui
vous serrent la gorge ou/et d’inviolables réflexions
vaporeuses…
Et puis, il faut dire que
cette rubrique, c’est un peu un (grand) conte, avec des larmes
qui sèchent sur des joues qui portent la vie et la
mort, et qui draguent, à tous les temps, de l’indicatif,
du subjonctif, et des autres… Nous, on veut faire des films…
un point c’est tout ; pas la gloire monstrueuse, pas
le costard funèbre et les Prix qui creusent des tombes !
Bref !… ici, à
chacun son jeu, à chacun son rôle, à chacun
sa " drôle de vie " !…
A chacun sa nuit ;
mélancolique, heureuse, déroutante, effrayante,
conquérante, nulle part ailleurs si juteuse et salvatrice :
cette nuit-là ; celle que l’on passe
devant les écrans… et qui nous fait tantôt rougir,
tortiller, tantôt pleurer, mourir quelque fois en tout
bien et tout honneur !…
Enfin, pour finir, sachez
qu’il est possible que je mente ; non que je sois malhonnête…
Et alors ?…
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